On a beaucoup parlé cette semaine des rappels dans le secteur automobile : Stellantis a rappelé en France 68.000 voitures produites entre 2022 et 2024 en raison d'un défaut sur des buses de refroidissement de jet d'huile de ses moteurs PureTech. Renault a également rappelé plus de 15.000 R5 électriques à propos d'une "potentielle impossibilité de démarrer".
Ces rappels sont de plus en plus fréquents. L'un des plus retentissants reste le "Dieselgate", un véritable scandale industriel et sanitaire. De 2009 à 2015, le groupe Volkswagen a en effet été accusé d'avoir réduit frauduleusement les émissions polluantes de certains modèles, lors des tests d'homologation.
Le 18 septembre 2015, le monde découvrait que Volkswagen truquait les émissions de ses moteurs Diesel, le début d'un scandale géant et d'une affaire hors norme. Car plus de neuf ans après, la page du "Dieselgate" n'est toujours pas tournée. De nombreuses procédures judiciaires sont en cours.
Aux États-Unis, Volkswagen a déboursé 15 milliards de dollars d’indemnités pour ses clients, mais ailleurs, c'est très loin d'être terminé avec une facture XXL pour le constructeur allemand qui grimpe à plus de 30 milliards d'euros en remboursement et dédommagement. Malgré tout, le constructeur n'a pas mis la clé sous la porte et reste aujourd'hui à la deuxième place mondiale derrière Toyota.
Au total, dans le monde, 11 millions de voitures ont été concernées par ce scandale. Toutes les marques du groupe ont été touchées : Audi, Seat, Skoda, Fabia. En France, 800.000 propriétaires sont concernés avec plusieurs procédures en cours, dont l'action de groupe de l'association de consommateurs CLCV.
Son délégué général, François Carlier, a déploré un temps judiciaire extrêmement long dans cette affaire. Et a réclamé des indemnités. "À l'étranger, c'est entre 1.000 et 3.000 euros, multiplié par 800.000. C'est ce type de montant qu'on cherche", a-t-il expliqué, attendant "une date de procès".
Volkswagen n'est pas la seule marque visée par la justice, Renault et PSA qui est devenue Stellantis, sont aussi concernées avec plusieurs modèles tels que les Clio ou Captur, mais également la Peugeot 5008. Là aussi, l'affaire devrait prendre du temps pour déterminer s'il y a eu tromperie, car, contrairement à Volkswagen, les constructeurs français ont expliqué avoir parfaitement respecté les normes de l'époque.
Aujourd'hui, les tests des voitures sont plus réalistes. Avant, tout était réalisé en laboratoire, ce qui n'est pas le cas à notre époque où tout se passe sur route. Cette affaire a signé la fin du diesel : l'an dernier, à peine 7 % de voitures neuves et diesel se sont vendues. Il y a encore 10 à 15 ans, c'était 70 %.
Il y a quelques jours, Stellantis s'est prononcé sur le fait de poursuivre le diesel, en raison des objectifs de vente d'électrique revus à la baisse de 50 %. Stellantis ne viserait désormais plus que 20 % cette année.
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