Les autorités sanitaires ne cessent de le rappeler : en été, avec l'arrivée du soleil, il faut se protéger, et surtout protéger les plus fragiles, les enfants. Chapeaux, lunettes, vêtements couvrants et bien sûr crèmes solaires sont les alliés contre les rayonnements. Mais Wecf France et Agir pour l’Environnement alertent sur la composition de ces produits.
Les deux associations ont mené une grande enquête sur 71 produits solaires pour enfants, de marques différentes, y compris des produits bios. Elles ont cherché dans la liste des ingrédients "les substances problématiques", notamment les "perturbateurs endocriniens, nanoparticules ou allergènes." Conclusion : "aucun des 71 produits n’est exempt de substances plus ou moins préoccupantes."
Selon le rapport, plus de la moitié (41) des produits solaires contiennent une ou des substances "extrêmement préoccupantes", et "9 produits contiennent un cocktail d’au moins 10 substances problématiques."
En plus de cette analyse de la liste des ingrédients, Wecf France et Agir pour l'Environnement ont fait analyser trois de ces produits par un laboratoire. Ils "contiennent bien des nanoparticules alors qu’ils ne l’indiquent pas sur l’emballage, ils sont donc en infraction avec la réglementation sur les cosmétiques."
Les deux associations demandent donc une évaluation de "rapport bénéfices/risques des produits solaires pour enfants" par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES).
Elles réclament aussi l'interdiction à l'échelle nationale et européenne des substances les plus préoccupantes, ainsi qu'une "action dissuasive des autorités compétentes (DGCCRF et ANSM) pour obliger les fabricants à respecter la réglementation sur les cosmétiques par l’affichage de la présence de nanoparticules."
La réglementation est à la traîne.
Magali Ringoot, coordinatrice des campagnes d'Agir pour l'Environnement, sur RTL
Sur RTL, Magali Ringoot, coordinatrice des campagnes d'Agir pour l'Environnement, a alerté sur les dangers de certains de ces produits. "On a essayé d'embrasser tous les effets, à la fois sur la santé et sur l'environnement de ces substances, explique-t-elle. Il y a des risques cancérigènes 'possibles', comme le dioxyde de titane nano particulaires en cas d'inhalation."
Certaines de ces substances devraient être interdites prochainement. "Mais on s'aperçoit que la réglementation est à la traîne, regrette Magali Ringoot. Cela ne va pas assez vite, et on parle d'enfant. Il s'agit d'une pollution certes à faible dose, mais qui peut faciliter certaines maladies chroniques."
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