Les cours boursiers jouent au yo-yo, avec une forte tendance à la baisse, depuis le début de l’épidémie de nouveau coronavirus Covid-19. Face à cette panique, de nombreux auditeurs de RTL se demandent pourquoi les marchés restent ouverts alors que les écoles sont fermées. Il n’y a en fait pas de consensus chez les experts sur un gel des marchés.
Pour schématiser, il y a actuellement trois écoles. La
première considère que fermer les marchés revient à casser le thermomètre
sans faire baisser la température. Selon cette école, puisque ça plonge, on
attend et on purge.
La deuxième école juge que le problème boursier est moins
important que celui du cash dont disposent les entreprises pour payer les
salaires et les dépenses indispensables. L’engagement des gouvernements et des banques
centrales de fournir autant d’argent que nécessaire tout comme les mesures de report fiscal ou d’allongement de crédits pourraient leur permettre de tenir
plus quelques temps. Pour cette école, il n’y a pas de précipitation : on
ne ferme pas.
Il y a une troisième école qui estime que le volume de
transactions actuelles n’a aucun sens économique. Cette école rappelle que
99,9 % des transactions sont le fait d’algorithmes boursiers qui décident des ventes
et des achats. Or, il faut savoir qu’en 1980, une action était conservée 2 ans
et 9 mois, en 2000, un an et 2 mois, aujourd’hui, cette même action, elle ne reste
dans le portefeuille que moins de 20 secondes. Dans ce cas, ils demandent une
fermeture immédiate.
Le régulateur européen pourrait décider une telle mesure,
puisque toutes les bourses sont interdépendantes. Le régulateur français peut
déjà imposer des coupes circuits à la bourse de Paris, comme une pause de 3
minutes après une chute de 8 % pour calmer un mouvement de panique, un arrêt de
10 minutes si cela se poursuit, et un gel complet si la bourse plonge en
dessous de 20 %. Du jamais vu en France.