Coronavirus : comment expliquer la récession moins grave qu’annoncé
Alors que le gouvernement craignait une chute du PIB de 11% en 2020, les indicateurs montrent que l'économie française a mieux résisté que prévu à la crise sanitaire.
En raison de l'épidémie de coronavirus, l'économie française a connu une récession historique en 2020 avec des chutes d'activité inédites dans certains secteurs. Le produit intérieur brut (PIB) a chuté de 8,3% l'an dernier après une croissance 1,5% en 2019 mais la situation économique n'est finalement pas aussi grave qu'annoncé.
En effet, les prévisions de l'Insee et de la Banque de France tablaient sur une chute du PIB de 9% tandis que le gouvernement estimait une baisse de 11% en 2020. Ce plongeon est resté "mesuré" grâce au fort rebond de la croissance l'été dernier, au moment du déconfinement, mais aussi à la forte résistance de l'économie en fin d'année, bien meilleure lors du deuxième confinement que lors du premier.
Si la consommation des Français s'était effondrée de 18% en novembre, elle est fortement repartie en décembre avec la réouverture des commerces qui ont engendré une hausse des dépenses de 23% avant les fêtes de fin d'année. Le mois de décembre 2020 a d'ailleurs été plus prolifique que celui de 2019.
Il faut néanmoins souligner que ces chiffres cachent des disparités entre les secteurs. L'hôtellerie-restauration, la culture et l'aérien se sont effondrés tandis que la construction a résisté. Alors que cette croissance en accordéon risque de perdurer durant les premiers mois de cette année, l'objectif du gouvernement des 6% de croissance en 2021, avec le durcissement des mesures sanitaires attendu, risque de s'éloigner.
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