1. Accueil
  2. Actu
  3. Eco Conso
  4. Coronavirus : la bombe à retardement des congés payés dans l'hôtellerie-restauration
3 min de lecture

Coronavirus : la bombe à retardement des congés payés dans l'hôtellerie-restauration

La question des congés payés des salariés de l’hôtellerie et de la restauration mis au chômage partiel devient un problème urgent.

Un restaurant fermé à Paris, le 15 mars 2020.
Un restaurant fermé à Paris, le 15 mars 2020.
Crédit : PHILIPPE LOPEZ / AFP
Coronavirus : la bombe à retardement des congés payés dans l'hôtellerie-restauration
00:06:50
Coronavirus : la bombe à retardement des congés payés dans l'hôtellerie-restauration
00:06:50
Anaïs Bouissou - édité par William Vuillez
Je m'abonne à la newsletter « Économie »

Alors que les petits commerces ont pu rouvrir ce week-end, les cafés, hôtels et restaurants doivent encore patienter. Des aides supplémentaires ont été annoncées ce week-end, pour ceux qui ont perdu plus de 20% de leur chiffre d’affaires. Ils seront indemnisés jusqu’à 200.000 euros par mois. Mais il reste une bombe à retardement à régler rapidement, celle des congés payés des salariés de l’hôtellerie et de la restauration. C’est un problème qui devient urgent.    

En fait, même quand vous mettez une entreprise en sommeil, que vous la fermez administrativement, tout n’est pas gelé pour autant. C’est comme le robinet d’eau mal fermé, il y a cette petite goutte qui continue de tomber régulièrement. Pour les entreprises, c’est pareil, elles ont un compteur qui continue de tourner, et c’est celui des congés payés. Les salariés sont mis au chômage partiel et ils continuent d’accumuler des congés payés. Ils sont chez eux, indemnisés en partie.  

Pour un mois de chômage partiel, ils cumulent deux jours et demi de congés payés. C’est la loi, issue d’un accord des partenaires sociaux. Résultat : les chiffres de congés payés cumulés, sont impressionnants. Le groupement national des indépendant (GNI) a fait les calculs et rien que dans les restaurants, d’ici à janvier prochain, ce sont pas moins de 16 millions de jours de congés payés, en attente, qui auront été cumulés par les salariés.   

Un coût d'un milliard et demi d’euros

Ça peut être catastrophique si rien n’est fait car cette masse de congés, ce sont bien les chefs d’entreprises qui vont devoir les régler. D’après les estimations du GNI, sur près d’un an, les congés payés coûteront un milliard et demi d’euros, alors même que les caisses sont archi-vides. Et puis imaginez la situation au printemps, le tourisme et la consommation qui repartent, et pendant ce temps, des serveurs et du personnel absents, pour cause de congés cumulés à écouler, ça parait compliqué.   

Quelles solutions possibles ?

À écouter aussi