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Coronavirus : à quoi vont servir les 330 millions pour l'aéronautique et l'automobile ?

Le gouvernement va investir 330 millions d'euros sur trois ans dans 110 projets liés aux secteurs de l'aéronautique et de l'automobile. Deux objectifs : conserver les talents dans les entreprises et préparer les métiers de demain.

Construction d'un Airbus, Toulouse, France (illustration)
Crédit : Pascal PAVANI / AFP
Coronavirus : à quoi vont servir les 330 millions pour l'aéronautique et l'automobile ?
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Martial You - édité par Florine Boukhelifa
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Et si la crise était une chance finalement ? Le gouvernement va déployer son plan de relance en direction des entreprises de l'automobile et de l'aéronautique. Au total, 110 projets vont bénéficier de l'argent public. C'est sans doute le bon moyen de préparer la sortie de la pandémie et le rebond derrière. 

Ces deux secteurs, qui ont souvent des compétences techniques qui se rapprochent, sont lourdement frappés par la crise sanitaire. Ils restent néanmoins des domaines où la France est en pointe. Avec les États-Unis, nous sommes le seul pays au monde à pouvoir fabriquer un avion de A à Z. Rattraper le retard dans certains domaines n'est donc pas mission impossible, mais on peut surtout prendre un peu d'avance, notamment sur les technologies de l'hydrogène.

Parmi les dossiers retenus : "Energy For Vehicles" (E4V), une PME de 94 personnes au Mans. Elle va relocaliser une partie de sa production de batteries Lithium-Ion Phosphate dans la Sarthe. Actuellement, 80% des batteries de voitures électriques sont fabriquées en Asie. Est aussi concernée la société Expliseat qui conçoit des sièges d'avions en matériaux composites recyclés ultra-légers. Airbus vient d'homologuer ses sièges et l'entreprise va pouvoir se développer grâce à l'argent injecté par l'Etat.

Des projets et réalisations concrètes

L'État va investir 300 millions par an pendant 3 ans pour les secteurs de l'automobile et l'aéronautique. Les 110 projets identifiés représentent pour l'instant 88 millions d'euros de subventions publiques. 212 millions d'euros doivent encore être injectés avant la fin de l'année.

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L'originalité de la démarche est que Bercy ne débloque l'argent que s'il y a un projet concret en face : relocalisation d'usine ou encore technologie verte. L'argent est débloqué sur présentation des factures. Il y a donc une réalisation concrète en face de l'argent distribué et pas un projet vague.

À la faveur de cette crise, la place vide de l'industrie française est redécouverte. C'est un peu comme l'établi de bricoleur de votre grand-père qui avait dessiné les contours des outils pour savoir où ranger la clé à molette et les tournevis, mais ces dernières années, les outils étaient partis. La France est un des pays qui s'est le plus désindustrialisé au cours des 40 dernières années. Pourtant, l'aéronautique et l'automobile représentent encore 700.000 emplois sur le territoire.

Deux enjeux majeurs avec ce plan de relance

Les emplois de ces secteurs sont des emplois dans la France des "gilets jaunes". 70% de la production industrielle est située en dehors des grandes métropoles et en dehors des centres-villes. Un emploi en usine représente quatre à cinq emplois indirects dans les territoires.

Avec ce soutien massif de l'État dans les projets industriels, il y a deux enjeux majeurs. D'abord, conserver les talents dans les entreprises. C'est le principe des aides pour le chômage partiel depuis le début de la crise mais c'est aussi l'idée de ce plan : offrir des perspectives d'avenir et garder nos talents. Ensuite, préparer l'usine du futur et les métiers de demain pour nos jeunes. Il y a des métiers qui manquent dans l'industrie et les salaires y sont globalement plus élevés que dans les services.

Le plus : l'intérim marque le pas

L'intérim était reparti à la hausse juste avant l'été et on avait vu que la France avait redémarré vigoureusement après le confinement. Cette fois, le moral des patrons rechute. Jean Castex l'a annoncé jeudi après-midi, le mois de novembre sera "éprouvant". L'intérim le confirme, sa reprise s'essouffle : -16% d'activité en septembre par rapport à 2019.

La note : 18/20 à l'eau du robinet

Ça gaze à la maison... Les ventes de bouteilles d'eau en plastique ont chuté de 2,3% l'an dernier en France selon l'Institut de recherche et d'innovation (IRI), au profit des fabricants de machines à filtrer l'eau du robinet voire à gazéifier l'eau. Leurs ventes ont progressé de plus de 30% depuis janvier.

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