L'Europe s’active pour la relance économique. L'Allemagne a lancé son plan de 130 milliards d’euros, et puis il y a eu une réunion du Conseil européen pour discuter du programme collectif de 750 milliards. On attend toujours le plan de la France. La France soutient qu’elle a mis en place le chômage partiel, même si il a été un peu réduit.
L'État a également lancé ses plans de soutien sectoriels : cela a concerné jusqu’ici le secteur automobile, l'aéronautique et le tourisme. La France soutient plutôt l’offre que la demande, soit plutôt que les entreprises que les consommateurs, encore que le chômage partiel sert les deux, puis qu'il soulage la trésorerie des entreprises et soutient la consommation en maintenant une partie des revenus des salariés.
Cela ne va pas suffire : on attend en principe un plan de relance pour l’automne. Comment organiser ce plan de relance en France ? Pas simple. Une épargne importante a été accumulée par les Français, de l’ordre d’une soixantaine de milliards d’euros, liée au déficit de consommation pendant le confinement.
Pour autant, il faut réussir à convaincre les ménages de le dépenser et puis il y a des personnes déjà touchées par la crise, celles qui ont perdu leur emploi (1 million de chômeurs catégorie en plus dès le début de la crise). Ils sont perdus des revenus sur une base déjà faible.
Quels sont les bons instruments de relance de l’économie qui permettraient d’avoir une relance vigoureuse ? Le premier serait une baisse d’impôts durable pour les entreprises et les ménages. C’est une option qui a été écartée par le gouvernement qui préfère pour le moment des reports de charges ou des annulations ponctuelles. Le plan de relance automobile montre que le gouvernement est contraint de faire des choses contradictoires : il ne baisse pas les impôts qui frappent la production, qui sont l’une des causes de la délocalisation, mais verse des subventions pour maintenir les lieux de production.
Le second instrument possible ce serait des transferts directs ciblés sur les ménages qui ont vu leurs revenus chuter de façon importante. Donald Trump a donné 1.200 dollars à tous les ménages modestes, le Japon a fait à peu près la même chose, Hong Kong. Cet argent provient de la banque centrale. Celle-ci finance