Pourquoi la consommation de viande ne diminue-t-elle pas ?

L'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) recommande de réduire sa consommation de viande pour des raisons écologiques et de santé. La consommation de viande aurait augmenté de 3 % en dix ans.

Mange-t-on trop de viande ?

CONSO- Depuis 10 ans, la consommation moyenne de viande n'a pas diminué

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Manger moins de viande pour être en meilleure santé, c’est la recommandation portée par l'Institut du développement durable et des relations internationales, l’Iddri. Si 9 Français sur 10 se disent prêts à réduire leur consommation, la mise application se fait encore attendre. Dans son rapport publié lundi 3 février, le think tank constate une légère augmentation de la consommation de viande en France : plus 3 % entre 2013 et 2022.

Sur le plan individuel, la consommation progresse également à moyen et à long terme. Depuis les années 1970, un Français mange 12 % de viande en plus, en moyenne. Mais les données du rapport d’Iddri nuancent ce constat. Il note par exemple que les étudiants mangent actuellement beaucoup plus de viande que la moyenne, à l'inverse des foyers aisés et très diplômés. "Je ne mange pas de la viande tous les jours, alors qu'avant, je mangeais de la viande, peut-être pas tous les repas, mais au moins tous les jours. Et là, deux fois par semaine, donc on a énormément réduit", confie Mélanie, cadre supérieur dans le bâtiment à Nantes (Loire-Atlantique).

Des différences en fonction du cadre social et économique. Toujours selon l’Iddri, un ménage modeste qui habite à la campagne accumule les contraintes de budget d'abord, en ne pouvant pas acheter ce qu'il veut, mais aussi d'offres, en n’ayant pas accès à une grande diversité de commerces. Ainsi, les ménages ruraux modestes baisseront, en théorie, leur consommation de viande de 4 % en 10 ans, tandis qu’un foyer aisé et très diplômé mangera 33 % de viande en moins… parce qu'il a peu de contraintes de budget, il achète à peu près ce qu'il veut. Et par ailleurs, il est plus facilement atteint par la communication du gouvernement ou des ONG sur les conséquences de la consommation de viande.

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