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Alimentation : fromage sans lait, steak sans viande... Pourquoi le marché végan est en plein boom

Jambon, fromage, lait et même Nutella, aujourd'hui, il existe des alternatives végan pour tout. Un marché encore réduit, mais qui ne cesse de progresser.

Demain, tous végétariens ?

Crédit : I Stock

RTL ÉVÉNEMENT - Fromage sans lait, steak sans viande, le marché végan en plein boom

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RTL ÉVÉNEMENT - Fromage sans lait, steak sans viande, le marché végan en plein boom

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Pierre Herbulot - édité par Amine Abdelli

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Le secteur des produits végan progresse de 12 % par an dans nos rayons. Les industriels s'en sont emparés et ils ont tous leur alternative veggie. Nestlé a les steaks de soja, Danone les produits laitiers, Aoste le jambon, tout comme Fleury Michon qui a lancé avant l'été sa tranche végétale de lentilles, de pois chiches ou de haricots. 


Une nouvelle gamme que défend fièrement Billy Salha, le directeur général de la marque vendéenne : "Quand on regarde l'histoire de Fleury Michon, on n'est pas spécialiste du jambon, on est spécialiste des protéines rendues accessibles à tous grâce à la praticité et au prix". 

Pour Billy Salha, cette nouvelle gamme est une évidence pour sa marque : "Là, nous sommes complètement dans la logique de Fleury Michon d'offrir des protéines de qualité, cette fois-ci végétales, puisque ça correspond à une tendance de l'alimentation, toujours dans le format ultra-pratique de la tranche."

Une embouteillage de marques

Sur le marché, on retrouve aussi les fameuses "marques distributeurs", NAT&vie chez Leclerc, Sensation VÉGÉtal pour Carrefour, Regain chez Intermarché. Il y a aussi toutes les nouvelles marques qui se sont spécialisées sur ce créneau. La liste est très longue. Flora pour l'alternative au beurre. Jay & Joy, Nurishh, Violife pour le fromage sans lait. Pour l'assimilé viande, on retrouve Heura, Beyond Meat, HappyVore, ACCRO, Planted, La Vie… Gare aux embouteillages dans les rayons.

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Comparé aux "vrais produits" le marché des alternatives est réduit. Exemple avec le faux fromage, il pèse 0,1 % du marché d'après le panéliste. C'est une niche, mais c'est la progression que retiennent les industriels : +30 % sur un an, +19 % pour le traiteur végétal et +3 % pour les boissons à base de soja, d'amandes et d'avoine. Pour ces dernières, on se rapproche d'un palier avec 109 millions de bouteilles vendues contre 2 milliards de briques de lait. Mais cela reste 5 % du marché total, alors que ça n'existait pas il y a quelques années.

Les industriels parient sur l'avenir

Les industriels ne pensent pas que les Français deviendront tous végans ou végétariens. C'est moins de 3 % de la population aujourd'hui. Ils misent sur le mot à la mode : flexitarien. Cette envie de manger moins de viande, de diversifier son alimentation.

D'après un sondage OpinionWay, 42 % des Français veulent prendre cette voie pour des raisons de bien-être animal et écologique. Par ailleurs, c'est de notoriété publique que l'industrie agroalimentaire est polluante, en particulier les vaches pour le lait et la viande.

Du côté de l'appellation, la situation demeure complexe. En février, il était interdit de parler de steaks végétaux, de lardons ou de saucisses. En avril, le Conseil d'État revient sur cette décision. En dernier ressort, c'est à l'Europe de trancher. Une situation pas simple à gérer pour les distributeurs. 

Alexandre Bompard est patron de Carrefour. Dans sa marque, vous trouvez des Chipois, des Veguez ou encore du haché végétal : " Autour de notre marque, on a évité les termes qui pourraient poser problème. Il y a un débat dans lequel je ne rentre pas." 

L'industriel poursuit : "Ce qui est important, c'est que les consommateurs sachent ce qu'ils consomment. Ensuite, il y aura une réglementation, il y aura une décision, il y a encore un contentieux en cours, il y a encore des discussions. Il faut vite qu'elles se terminent dans un sens ou dans un autre pour qu'on puisse continuer à développer cette catégorie."

La question du prix

Ces alternatives posent aussi la question du prix. Pour le fromage ail et fines herbes, par exemple, la différence est relativement faible, une quinzaine de centimes de plus par fromage.

Sur le long terme, les écarts devraient se réduire. En augmentant les volumes de productions, les industriels contractent petit à petit les prix. L’idée est de rendre ces produits compétitifs, voire moins cher.

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