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Le gouvernement souhaite mettre en place un nouveau congé de naissance (photo d'illustration).
Crédit : RENE TERP / PEXELS
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En octobre 2025, seulement 1.780 naissances ont été recensées par jour, soit un peu plus de 55.000 par mois. En prenant le cumul des dix premiers mois de l’année 2025, le nombre de naissances a chuté de 2,3% sur un an.
Ces chiffres, révélés par l'Insee le 27 novembre, témoignent d'une chute de 3,6% par rapport à la même période l'an dernier. Ce phénomène touche toutes les régions, même celles réputées prolifiques comme les Hauts-de-France, en baisse de 4,3%. Il n’y a guère que dans les Pays de la Loire où le nombre de naissances est stable, et à la Réunion et à Mayotte où il augmente.
Il faut tout de même noter que Mayotte est un cas très particulier, de nombreux Comoriens venant y accoucher. Le fameux réarmement démographique n'a donc pas eu lieu et se fait remplacer par un désarmement. Si cette tendance se poursuit les deux derniers mois de l’année, le seuil des naissances sera en dessous des 650.000 en 2025, alors que la France en comptait 800.000 en 2015. Cela représente une chute de 19% en dix ans.
Il est tout à fait possible que cette année, pour la première fois, la France compte davantage de décès que de naissances. Cette situation dite de "mortalité nette" est en train de devenir la nouvelle norme planétaire. Les deux tiers de la population mondiale vivent dans des pays dont le taux de fertilité est inférieur au seuil de remplacement de la population, seuil situé à 2,1 enfants par femme, selon le démographe Nicolas Eberstadt.
Le continent à la pointe de cette évolution est l’Asie, avec la Corée du Sud, dont la fécondité se situe 65% en dessous du seuil, la Chine, 50% en dessous, le Japon, et même l’Indonésie, les Philippines, la Thaïlande. L’Amérique du Sud, prise globalement, est, elle, 14% en dessous du seuil.
La nouveauté dans cette situation est que les pays émergents ont rattrapé les pays développés dans cette course à la dénatalité. À Istanbul, en Turquie, le nombre d’enfants par femme est plus faible qu’à Berlin en Allemagne. Dans certaines villes d’Inde, la fécondité est inférieure à 1.
La seule exception est l’Afrique subsaharienne, avec deux fois plus d’enfants que le seuil de remplacement. Pour l'instant, il n'y a pas de politiques natalistes capables de contrer de phénomène. Il y a probablement une révolution anthropologique derrière ce déclin : de plus en plus de Terriens ne veulent pas d’enfants, parce qu’ils sont davantage centrés sur leur propre vie.
La conséquence de cette vision des choses est que le nombre d’habitants sur la terre devrait décliner, à partir de la seconde moitié du 21ᵉ siècle, pour la première fois depuis la grande Peste du 13ᵉ siècle. Cette fois-ci, cela sera par choix et non à cause d'une catastrophe.
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