"En reconquête" : les Bleues se lancent dans la défense de leur titre au Mondial de handball, malgré un groupe peu expérimenté

Le groupe a changé mais les ambitions restent les mêmes. Sacrées en 2023 pour la troisième fois de leur histoire, les handballeuses françaises se lancent à la conquête d'un nouveau titre mondial vendredi 28 novembre, un peu plus d'un an après leur défaite en finale de leurs Jeux olympiques contre la Norvège.

Si les Scandinaves apparaissent comme les grandes favorites de cette édition disputée aux Pays-Bas et en Allemagne, les Bleues ont une belle opportunité de faire oublier la déception de l'Euro 2024, dont elles n'ont pris que la quatrième place. Elles devront monter en puissance en assurant lors d'un tour préliminaire abordable contre la Tunisie vendredi à Bois-le-Duc, la Chine dimanche puis la Pologne mardi, avant trois autres rencontres comptant pour le tour principal, puis le début des choses sérieuses en quarts de finale.

Et ce, malgré des absences de marque : celles de la taulière Estelle Nze Minko, de la machine à marquer sur l'aile Chloé Valentini, et de Laura Flippes, toutes pour cause de maternité post-JO, ainsi que la gardienne Laura Glauser, forfait en raison d'une blessure au dos. La nouvelle capitaine Grâce Zaadi manquera quant à elle au moins le début de compétition, toujours handicapée par une béquille, mais pourrait être réintégrée ensuite.

"Nous disposons d'un groupe équilibré, capable de répondre aux différentes problématiques qu'impose une compétition exigeante. C'est un groupe enthousiaste avec lequel le staff continue de travailler pour continuer de le façonner. Mon objectif est de les accompagner pour tirer le meilleur de leur potentiel et d'y ajouter la performance nécessaire au plus haut niveau", a expliqué Sébastien Gardillou, passé d'adjoint à sélectionneur depuis le départ de l'illustre Olivier Krumbholz après les Jeux, selon des propos rapportés par L'Equipe.

"En reconquête"

"On a su progresser. Cela nous tenait à cœur de bien jouer devant notre public, et de nous trouver car l'équipe est jeune et il fallait peaufiner des relations" s'est réjouie Tamara Horacek, qui héritera du brassard temporairement, après le dernier match de préparation gagné contre le Japon dimanche (36-22).

Il faut dire que sept joueuses n'ont jamais disputé de tournoi planétaire. "L'équipe n'est pas prête mais l'idée est d'être sur un chemin, et l'équipe est sur un chemin qui m'intéresse" a déclaré Sébastien Gardillou, estimant qu'elle a "encore beaucoup de secteurs à améliorer si on veut matcher avec les meilleures nations du monde".

Parmi eux, le poste d'arrière droite semble le plus prioritaire. Car les performances des novices Marie-Hélène Sajka et Emma Jacques sont encore trop timides. Idem pour Hatadou Sako, pas impériale dans les buts contre l'Angola lors du premier amical (26-22).

"On a envie d'aller jusqu'au bout, d'aller toucher de nouveau la plus belle médaille, mais on reste humbles et on sait la difficulté de la chose", a récemment déclaré Tamara Horacek, alors que les Françaises ont nommé leur groupe Whatsapp : "En reconquête". Pour viser l'or, ces Bleues - aux accents bretons et lorrains (six joueuses de Brest et quatre de Metz) - devront surmonter leurs passages à vide et faire parler la fougue des moins expérimentées, encadrées notamment par Pauletta Foppa, installée au poste de pivot.