Les chiffres du chômage du troisième trimestre ont été publiés mardi 27 octobre et ils sont surprenants. La France a connu une forte baisse du nombre de demandeurs d’emploi sur la période août-octobre : moins 475.000 chômeurs, soit moins 11,5%, dans la catégorie A, celle qui recense les personnes qui n’ont pas travaillé du tout. C’est une diminution spectaculaire, et tout à fait inhabituelle.
Alors que l'économie est plombée, une telle baisse s'explique par un transfert. Ces presque 500.000 personnes avaient été privées d’activité pendant le confinement. Elles ont retrouvé une activité partielle, de courte ou de longue durée. Elles restent inscrites à Pôle Emploi mais ne sont plus des chômeurs à proprement parler. Ce sont des personnes qui occupent des emplois précaires, CDD de courte durée. En fait, elles occupaient ces emplois avant la crise sanitaire et viennent de les retrouver.
Néanmoins, le pays n'est pas revenu à la situation antérieure. Le chômage a quand même un peu augmenté au total. La catastrophe annoncée sur l’emploi ne s’est cependant pas produite. De nombreux plans sociaux avaient été prédits, ils n'ont pas eu lieu, du moins pas encore. Le taux de chômage apparent actuel, est plus faible qu’il ne l’était en France il y a quelques années, après la crise financière et la crise de l’euro.
Un taux de chômage "apparent" à cause du chômage partiel mis en place pour compenser les effets de la crise dans les secteurs comme le tourisme ou l'hôtellerie. Pour avoir une véritable mesure du chômage en France, il faudrait intégrer toutes les personnes qui sont au chômage partiel. La photographie serait très différente, moins flatteuse que les chiffres qui ont été publiés. Les quelques milliers d’accords sur le temps partiel de longue durée dans les entreprises, ont permis de réduire la casse sociale. Avec évidemment un coût financier très élevé pour la collectivité.
L’UNEDIC, qui gère l’assurance-chômage, a publié il y a quelques jours ses prévisions financières. Elle prévoit un déficit de près de 19 milliards d'euros en 2020, et de 10 milliards l'année prochaine. Un déficit sans précédent, qui provient pour moitié du chômage partiel. Le reste est dû au surcroît de chômeurs officiels et de la baisse des rentrées pour l'organisme. En cause, des reports de cotisations accordées aux entreprises en difficulté. Ces chiffres n'intégraient pas encore l'effet sur l'économie que pourrait avoir la deuxième vague et les mesures de confinement qui seront annoncées ce mercredi.
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