2 min de lecture
Le patron de PSA Carlos Tavares, en février 2018
Crédit : SEBASTIEN BOZON / AFP
Je m'abonne à la newsletter « Économie »
La France se dote d'un nouveau champion automobile. Il n'y a pas que de mauvaises nouvelles dans l'actualité économique. Ce champion a un nom baroque, Stellantis, mais il est issu de la fusion de deux groupes bien connus, le Français Peugeot-Citroën-Opel d'un côté, et l'Italien Fiat-Chrysler de l'autre.
Lundi 04 janvier, les actionnaires des deux entreprises ont voté la fusion des deux groupes à la quasi-unanimité, constituant le 4ème constructeur auto mondial, avec 8 millions de véhicules par an et une forte présence sur les marchés européen et américain. Un retournement d'autant plus remarquable pour le Français Peugeot qu'il y a six ans seulement, il était en faillite, et qu'il a été sauvé avec l'aide de l'État et une sévère restructuration.
Mais ce nouveau champion ne risque-t-il pas d'être un colosse aux pieds d'argile comme Renault-Nissan ? Il sera plus solide en tout cas, car il s'agit d'une fusion véritable, avec un seul patron, Carlos Tavares, l'actuel dirigeant de Peugeot, qui est incontesté, justement parce qu'il a redéveloppé le constructeur français après la crise.
Sur le plan de l'actionnariat, c'est-à-dire des propriétaires de l'entreprise, c'est moins franc. Le plus gros actionnaire, à 14,5 %, sera la famille italienne Agnelli, héritière du fondateur de l'entreprise turinoise. Le second sera la famille Peugeot, avec 7,2% du capital, le troisième étant l'État français, avec un peu plus de 6%. Au total, les parties françaises et italiennes auront le même nombre de droits de vote à l'assemblée des actionnaires.
À la base, c'est toujours le même objectif : mutualiser et réduire les coûts pour vendre davantage de produits, meilleurs et moins chers. Autrement dit, pour se développer. Avec, pour Fiat, l'avantage de récupérer dans l'opération un patron hors normes, Tavares, qui a brillamment réussi jusqu'ici. Et pour Peugeot, l'avantage d'acquérir une forte présence sur le marché américain, grâce aux marques Chrysler et Jeep, qui avaient été rachetées par Fiat il y a dix ans.
Certes, Fiat est un nanar. Ce sont des voitures de médiocre qualité, avec une gamme poussiéreuse, et pas d'expertise sérieuse sur le véhicule électrique. Idem pour Lancia et Alfa Romeo. La pépite, c'est Chrysler Jeep, qui a permis, grâce à ses profits, la survie du groupe Fiat. C'est un atout pour PSA. Reste qu'une fusion, c'est un art d'exécution très délicate. Surtout pour un ensemble aussi complexe, avec 14 marques différentes et plus de 50 usines dans le monde. Simplifier et moderniser tout cela, alors que l'industrie auto affronte la crise de la Covid-19 et la mutation vers l'électrique, ça sera les travaux d'Hercule.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte