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Soumission chimique : “J’avais la tête qui tournait”, Joël Guerriau visé par un nouveau témoignage d’une femme
Un nouveau témoignage accable le sénateur Joël Guerriau, déjà sous le coup d'une enquête pour soumission chimique et agression sexuelle.
Le sénateur Joël Guerriau, à Nantes, le 13 septembre 2016.
Crédit : Paul Brounais / Wikimedia Commons CC BY-SA 4.0
"Je commençais à me sentir pas très bien", raconte une femme dans un reportage de Complément d'enquête, diffusé sur France 2 le 19 juin 2025. Le visage flouté et avec une voix trafiquée, elle affirme que Joël Guerriau aurait "abusé" d'elle après une soirée passée au domicile parisien du sénateur de Loire-Atlantique en mai 2022. Elle raconte avoir eu "la tête qui tournait" et "mal au ventre", puis avoir perdu connaissance.
Elle aurait ensuite repris ses esprits dans la chambre du sénateur, qu'elle connaissait du milieu politique et avec lequel elle aurait eu un différend judiciaire. "J'ai décidé de l'enterrer au plus profond de mon être", dit-elle encore, expliquant avoir eu un déclic en entendant parler de l'affaire de novembre 2023.
Les équipes de Complément d'enquête affirment que cette femme a contacté les enquêteurs pour témoigner, mais qu'elle n'a pas porté plainte.
Joël Guerriau déjà soupçonné pour des faits similaires en 2023
Sollicité par l'émission, l'avocat du sénateur a indiqué que M. Guerriau "dément avec la plus grande fermeté ces nouvelles rumeurs", les qualifiant d'"extravagances qui ont pour seul objectif de conduire Joël Guerriau à l'échafaud de l'opinion publique". L'homme politique est en effet suspecté d'avoir en novembre 2023 administré une substance à la députée Sandrine Josso dans le but de commettre une agression sexuelle,
Depuis sa mise en examen, le parlementaire, placé sous contrôle judiciaire, avait été suspendu de son parti, Horizons, et de son groupe parlementaire, les Indépendants-République et Territoires.
Il avait indiqué vouloir "préserver la sérénité" du Sénat en se mettant "en retrait de la participation aux travaux parlementaires", mais avait exclu de démissionner, estimant en septembre 2024 "totalement injuste" de quitter ses fonctions alors que la justice n'avait pas encore "tranché". Plusieurs personnalités s'offusquaient encore en avril 2025 que Joël Guerriau continue de percevoir ses indemnités tout en maintenant son poste de sénateur malgré les procédures en cours.
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