Procès Mazan : le témoignage d'une victime de viol sous soumission chimique, dont le mari se fournissait chez Dominique Pelicot

Véronique, une autre victime de viol sous soumission chimique, a témoigné lors du procès Mazan. Son mari se fournissait chez Dominique Pelicot.

Ce procès hors norme se tiendra durant quatre mois devant la cour criminelle du Vaucluse, à Avignon.

Crédit : Christophe SIMON / AFP

PROCÈS MAZAN - Une autre victime de viol sous soumission chimique témoigne

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Alors que le procès Mazan suit son cours, une autre femme violée et droguée par son mari est venue témoigner. Son mari se fournissait chez Dominique Pelicot en Temesta, qu'il mélangeait lui aussi aux dîners de son épouse, Véronique. Cette dernière a livré un témoignage glaçant, mercredi 11 septembre.

La première fois que Véronique a vu Dominique Pelicot c'était en pleine nuit dans sa chambre chez elle. Elle s'est réveillée toute habillée dans son lit et a aperçu cet homme bedonnant en chemise turquoise debout avec une lampe qui clignote. "Le temps que je me lève pour le poursuivre, l'homme était passé par la fenêtre", se souvient-elle.

À l'époque, son mari n'est pas parvenu à lui fournir des explications claires sur la présence de ce monsieur à leur domicile. Elle n'a rien dit à la police par honte puis l'affaire Pelicot leur est tombée dessus et son mari est emmené en prison. "C'était l'amour de ma vie, un papa poule, on a cinq enfants, je suis tombée de très haut. Pourquoi il a fait ça ?", se questionne-t-elle dans la salle d'audience.

Cinq viols au moins

Pendant des années, son mari, Jean-Pierre, l'a droguée avec des cachets fournis par Pelicot, mais à petites doses, ce qui explique l'épisode du réveil. La victime a subi au moins cinq viols par les deux hommes. À la barre, Véronique s'est effondrée : "Je ne lui pardonnerai jamais, mais je peux essayer de comprendre".

Son mari la regarde, très ému depuis son box, lorsqu'elle explique qu'elle ne peut pas oublier leurs années heureuses. Véronique n'a pas porté plainte et n'a pas souhaité se porter partie civile.

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