Rentrée scolaire : "Enseigner avec le masque va être compliqué", selon un professeur
INVITÉ RTL - Patrick Dard, un professeur d'histoire-géo à Strasbourg qui a contracté et été durement touché par le coronavirus en mars, aborde néanmoins cette rentrée sans "aucune appréhension" et a hâte de reprendre.

Mi-mars, Patrick Dard, professeur d'histoire-géo à Strasbourg, était plongé près d'une semaine dans le coma des suites du coronavirus. Six mois plus tard, ce mardi 1er septembre, il reprendra le chemin de son lycée pour une rentrée scolaire très particulière, alors que le virus continue à circuler.
Remis de cette infection, l'enseignant de 51 ans se sent désormais mieux. "Il y a eu une grosse période de fatigue et des symptômes plutôt récurrents, mais le moral est bon et la santé me semble bonne", explique-t-il.
A priori, Patrick Dard ne traîne qu'une seule séquelle de cette contamination : des difficultés au niveau de la vue, qui l'obligent maintenant à mettre des lunettes "en permanence". Une mauvaise nouvelle, alors qu'il devra porter le masque en tout temps pour cette rentrée scolaire 2020, et que sa vision risque donc d'être obstruée "par de la buée".
"Aucune appréhension" pour la rentrée
"Ça va être une rentrée très particulière", confirme le professeur d'histoire-géo, qui estime qu'enseigner avec le masque sera "très compliqué et fatiguant, aussi bien pour les élèves que les enseignants." C'est malgré tout heureux qu'il aborde cette reprise. "Il n'y aucune appréhension, j'aime mon métier et l'équipe enseignante est extra", se réjouit-il.
Quelques questions restent malgré tout en suspens. Le niveau des élèves, pour commencer, alors que ceux-ci ont été tenus à l'écart des salles de classes pendant plusieurs mois. "La pratique orientera" Patrick Dard qui souhaite effectuer un "état des lieux" à la reprise. L'idée n'est pas tant une "remise à niveau" mais plutôt de savoir "où ils en sont" et "prévoir des fiches en cas de grosses lacunes".
Autre difficulté : comment reconnaître ses élèves masqués ? L'enseignant strasbourgeois, qui avoue prendre du temps pour retenir les noms de chacun, craint que cela soit compliqué pour ses nouveaux élèves, mais a malgré cela "hâte de découvrir ses nouvelles classes."