Sujet du jour. Mardi 7 mars, la France sera à l’arrêt, l’objectif pour les syndicats : mettre l’économie à genoux. Cette grande journée de mobilisation contre la réforme des retraites s’annonce massive et reconductible dans tous les secteurs. Mais comment s'organisent les syndicats pour soutenir financièrement les grévistes ? Car en effet, une grève coûte cher pour ceux qui la font, surtout en période d’inflation, et le Code du travail est clair, un jour de grève n’est pas payé.
Chez la CGT, pour aider les grévistes, on parle de cagnottes ponctuelles qui sont mises en place à chaque mobilisation. La Confédération Générale du Travail a déjà lancé une cagnotte internet. L’initiative a pour objectif d’aider les grévistes et de les dédommager pour leur participation au mouvement, et compenser autant que possible la perte de salaire.
Pourquoi on en parle ? Questions
Comment s’organisent les syndicats pour accompagner les grévistes et financer leur mouvement ? Les organisations syndicales ont-elles toutes fait des réserves ? Une caisse grève, qu'est-ce que c'est ? Ce genre d'initiative, ça représente quoi ?
Analyse. "Ça sert tout simplement à payer des jours qui n'ont pas été travaillés. Il faut rémunérer les grévistes, ou plutôt les indemniser. Concrètement, c'est de l'argent qu'on verse sur un compte et qui est ensuite reversé à toutes les personnes qui ont fait grève." "140 millions d'euros ont déjà été récupérés", ajoute Stéphane Sirot, professeur à l’université de Cergy-Pontoise. Arnaud Tousch, journaliste de RTL, nous explique : "Ça donne un soutien moral et pas seulement matériel, les deux se confondent, mais il est évident que celui qui s'engage dans des longues grèves a besoin de sentir aussi qu'il y a derrière lui une solidarité qui existe, qui peut même s'exercer en ligne."