C'est une carte extrêmement précise des conséquences du réchauffement climatique qui va être publiée ce lundi 10 février par l'Agence européenne de l'environnement. Quels impacts connaîtront à la fin du siècle les enfants qui naissent aujourd'hui ? Concernant la France, il y a des villes dans lesquelles il sera compliqué d'habiter...
Le risque d'inondation par exemple va être bien plus important dans certaines villes côtières à cause de l'élévation du niveau de la mer et de tempêtes violentes. En Bretagne, il y a aura 100 fois plus d'inondations qu'aujourd'hui. Si le réchauffement du climat se poursuit à ce rythme - donc si rien n'est fait - l'élévation du niveau de la mer va aussi toucher des villes a l'intérieur du territoire, près des fleuves.
Ce sera surtout le cas en région parisienne, autour de la Seine et de l'Oise. À la fin du siècle, la moitié de la ville de Creil, ou encore un tiers de celle de Compiègne seront régulièrement inondés. Nous serons toutefois mieux lotis que d'autres pays européens. Les Pays-Bas vont particulièrement souffrir : les trois quarts de la Haye et la moitié d'Amsterdam seront sous l'eau...
Cette cartographie prévoit aussi avec précision les futures zones de sécheresse et d'incendie. Même avec le scénario le plus favorable, c'est-à-dire celui qui permettrait de limiter la hausse de la température à 2 degrés, les sécheresses vont toucher très régulièrement le sud ouest de la France, la région centre et, si rien n'est fait, ce sera carrément toute la moitié sud qui souffrira chaque été.
Les chercheurs et spécialistes auteurs de ce rapport, dont le députe européen Pascal Canfin, ont utilisé les projections du GIEC des Nations-Unies qu'ils ont appliqué à l'Europe. Ils ont calculé une augmentation du risque d'incendie dans la plupart des pays. En France, même dans le cas le plus optimiste, le risque augmente de 3 a 20 % et, si rien ne change, de 40 % sur une grande partie du pays.
Autre impact du réchauffement : les chercheurs se sont intéressés au revenu des agriculteurs. Sécheresse, perte de rendements... Dans le scénario le plus défavorable, avec une hausse de 4 degrés a la fin du siècle, les agriculteurs français vont voir leur revenus baisser dans toutes les régions.
En revanche, pour finir sur une note d'espoir, si le scénario d'une augmentation de 2 degrés est réalisé, les agriculteurs vont bénéficier du changement, en adaptant leur pratiques, leurs semences et leurs cultures. Les revenus agricoles pourraient alors augmenter dans toutes les régions.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.