Et voilà que le changement climatique perturbe aussi... les libellules. Des chercheurs ont constaté que les espèces françaises sont peu à peu remplacées par des libellules venant de pays chauds.
En ce moment, la saison des libellules commence. Après avoir dormi tout l'hiver sous l'eau dans une mare, les larves se transforment, deux paires d'ailes poussent et elles se mettent à voler fin mars. Sauf que ce ne sont plus tout à fait les mêmes.
Il y a une centaine d'espèces en France et certaines sont en train de disparaître. La libellule est un vrai témoin du changement climatique. Sensibles aux variations de températures, nos espèces souffrent de la chaleur, leur habitat, les mares, les zones humides, sont peu à peu détruites et voilà qu'arrivent des insectes très jolis aussi d'Afrique et d'Asie.
Des libellules du sud du Sahara sont désormais installées en Europe, certaines ont même été aperçues en Islande. La libellule est capable de parcourir des milliers de kilomètres : 6.000 kms c'est le record pour la Pantale globe-trotteur. Elle a la couleur d'une crevette rose, fait 5 cm et autrefois, elle faisait ce long chemin par amour. Elle traversait l'océan Indien pour trouver un partenaire. À 18 km/h en se laissant porter par le vent, mais le froid pouvait la freiner.
Aujourd'hui, elles s'installent plus facilement. En plus, ces espèces se reproduisent un peu n'importe où, alors que nos libellules locales ont besoin de mares, de nénuphars. Leurs cousines du sud peuvent pondre dans une piscine ou une fontaine. Elles sont assez pacifiques et selon les spécialistes des libellules, elles ne s'attaquent pas aux espèces locales, mais elles risquent de prendre leur place, car nos espèces ont désormais trop chaud.