Les villes françaises de plus de 150.000 habitants vont devoir mettre en place des Zones à faibles émissions. Concrètement, ce seront des zones où les véhicules les plus polluants ne pourront pas circuler à certaines heures, voire seront carrément interdits. Cette mesure découle de la loi d’orientation des mobilités de 2019, et vient en appui d'une étude de Santé publique France selon laquelle 40.000 morts prématurés par an seraient la conséquence d'une exposition aux particules fines et au dioxyde d’azote.
Mais la mesure, si elle n'est pas mal reçue par les élus, posent quelques problèmes. "Les Zones à faibles émissions, c'est une bombe à retardement sociale qui est enclenchée", prévient ainsi Pierre Chasseray de 40 millions d'automobilistes. Le maire LR de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, expliquait au Monde craindre un "phénomène 'gilets jaunes' bis, d’une nouvelle confrontation entre une logique sociale et une logique écologique".
Sur RTL, c'est le maire écologiste de Grenoble Eric Piolle qui pointait le même problème d'inégalité sociale. "Nous avons besoin d'accompagnements financiers", martèle-t-il. Il appelle ainsi le gouvernement à mettre en place "une solution de déplacement à la hauteur de ses besoins".
Le nœud du problème ici est l'accès des plus modestes aux véhicules les plus propres, qui aujourd'hui demeurent plus chers à l'achat. Et les élus des villes concernées jugent que les différentes primes gouvernementales restent insuffisantes. Un effort est demandé, car l'enjeu est de taille selon Eric Piolle : "C'est un problème de santé publique, une question de justice sociale. Nous ne pouvons pas continuer à tuer des gens délibérément", appuie le maire de Grenoble.
"Nous demandons des RER dans les grands pôles urbains, des voies de covoiturages, des infrastructures et des mesures d'accompagnement", détaille l'édile. Ce dernier pointe la nécessité selon lui de "lutter contre l'usage solitaire de la voiture".
Pour rappel, l'État a été condamné pour son manque d'efficacité dans la lutte contre la pollution de l'air par le Conseil d'État. Il doit donc verser 20 millions d'euros à des associations ou agences qui surveillent la qualité de l'air. Et le Conseil d'État pourrait rajouter 10 millions tous les six mois, tant que des mesures plus fortes ne seront pas prises.
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