Pollution : la concentration en particules fines est trois fois supérieure dans le métro qu'à l'extérieur

Si vous pensiez échapper à la pollution automobile en privilégiant les transports en commun, cette étude pourrait bien vous inquiéter. L'Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) a mesuré la qualité de l'air dans l'ensemble des métros de France.

Selon cette étude, lorsque vous descendez en gare prendre votre train, la concentration en particules fines y est trois fois plus élevée qu'en surface. Cette pollution est causée par le freinage des métros et des RER, mais aussi par la circulation des trains qui - en roulant - remettent en suspension les poussières dans l'air.

L'ANSES met en garde sur les effets cardiorespiratoires de cette pollution sur les usagers. Pour réduire ce nuage toxique, les réseaux ferroviaires ont plusieurs solutions. D'abord améliorer leur ventilation en sous-sol, mais aussi renouveler leur matériel vieillissant. Les trains pourraient par exemple être équipés de capteurs de particules fines comme pour les voitures.

Le réseau francilien est dans le collimateur de ce rapport. Déjà en mars dernier, l'association Respire avait déposé une plainte contre la RATP pour blessures involontaires et tromperie aggravée. Car en Île-de France, la RATP et la SNCF n'exploitent que huit appareils de mesure de qualité de l'air dans leurs gares, pour un total de 600 stations.