Ces policiers tantôt applaudis, tantôt pointés du doigt, héros après les attentats de 2015 et mis en cause ces derniers temps pour des actes de violence, en particulier depuis le début du mouvement des "gilets jaunes." Et pourtant, voilà un univers qui suscite des vocations. Les écoles de police séduisent. Alors qui sont ces futurs policiers, qu’est-ce qui les motive, comment gèrent-ils la défiance d’une partie de la population ?
À l’école de police de Reims, au programme aujourd'hui, la mise en fourrière. "Faut bien passer par ce genre de cours là", reconnaît Jana, 21 ans. Elle est déjà adjointe de sécurité, sorte de renfort de policiers titulaires, elle aspire au titre de gardienne de la paix. "Ça fait depuis à peu près le collège que j’y pense. Je veux faire de la police secours, le contact avec les personnes extérieures, c’est vraiment diversifié tous les jours, on peut faire du trafic de stupéfiant, des violences conjugales…", raconte-elle.
Une vocation qui s’est révélée bien plus tard pour Régis, 38 ans, ancien plombier : "Le projet de police a toujours un peu trotté dans ma tête. Arrivant un peu à l’âge limite, je me suis dit 'il est peut être temps d’y aller' alors j’ai sauté le pas. C'est pour le besoin de me sentir utile, de pouvoir suivre une enquête et une affaire du début à la fin et de pouvoir aboutir à des perquisitions, interpellations."
À l’issue de la formation, chacun sera envoyé dans un service de police en fonction de ses résultats à l’école.
Tous ces apprentis policiers ont bien à l’esprit l’hostilité à laquelle ils seront confrontés. C’est une donnée qu’ils ont intégré, à l’image de Lauriane qui l’a déjà vécue sur terrain en tant qu’adjointe de sécurité : c'est arrivé "plusieurs fois quand on intervient dans des cités, directement quand ils voient la tenue, ou même le véhicule de police, ils critiquent ou ils peuvent nous caillasser. Ou des fois ça peut mettre en danger notre vie. En fait, ils ne nous voient pas comme une personne, ils nous voient comme un policier, une cible. Malgré tout, ça me donne vraiment envie de continuer, justement pour montrer l’inverse, qu’on est là pour eux dans tous les cas, même s’ils nous critiquent."
Régis, le plus âgé de la promo, relativise la situation : "Je sais que les discours qu’on peut voir sur les réseaux sociaux ou qu’on peut entendre autour de nous ne sont pas forcément le discours général de la France, ce sont des cas particuliers. On aimerait inviter ces gens-là à venir nous rejoindre ne serait-ce que sur une formation de policier ou sur quelques missions un peu plus chaudes pour qu’ils puissent éventuellement prendre conscience que le métier n’est pas forcément facile."
Ils admettent les comportements déviants existants dans les rangs de la police mais rappellent aussi que leur profession est l’une des plus contrôlées.
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