Sa disparition ne tenait plus qu'à un fil. En 2019, les citoyens des États membres de l'Union européenne s'étaient massivement déclarés favorables à la suppression du changement d'heure dans l'UE. Pourtant, plus de quatre ans après, celui-ci est toujours à l'ordre du jour. Ainsi, dans la nuit de samedi à dimanche, à 2 heures nous sommes directement passés à 3 heures.
Pour rappel, initialement, le changement d'heure visait à faire des économies d'énergie. Il avait été mis en place à la suite du choc pétrolier de 1973-1974 alors que le monde faisait face à une véritable flambée des prix du pétrole. À l'époque, la production d'électricité avec du fioul représentait une part majoritaire, avant que la France ne fasse le choix du "tout nucléaire".
Aujourd'hui, les usages ont changé. Selon une étude datant de 2017 et réalisée par Service de recherche du Parlement européen, le changement d’heure permettrait de réaliser une économie allant de... 0,5% à 2,5%, selon les pays. Un impact faible dû aux nombreux changements intervenus dans les foyers européens, comme celui de la disparition des ampoules à incandescence très énergivores pour des lampes basse consommation.
En 2018, la Commission européenne lançait une vaste consultation des citoyens de l'UE et l'avis populaire est pour le moins tranché et clair : 84% des personnes qui ont répondu à cette consultation étaient favorables à la fin du changement d'heure, sur un total de 4,6 millions de participants. En mars 2019, un projet de directive est adopté par le Parlement européen. Il prévoyait alors la fin du changement d'heure dès 2021.
"La directive devait être adoptée par le Conseil fin 2020, puis tran