Casque de chantier sur la tête, Emmanuel Macron s'est rendu à Notre-Dame de Paris, vendredi 14 avril, pour faire un état des lieux de l'avancée des travaux. Et les ouvriers s'apprêtent à achever une étape cruciale : la reconstruction du socle de la flèche, autrement appelée "le tabouret". Un ouvrage de la taille d'un immeuble de quatre étages composé de 110 pièces de bois. Toutes issues de chêne français vieux de 250 ans.
Il s'agit d'une pièce maîtresse de la reconstruction de l'ouvrage, comme l'explique Philippe Villeneuve, architecte en charge de la reconstruction de la cathédrale. "C'est du tabouret que va partir la flèche puisque Viollet-le-Duc et ses charpentiers ont eu le génie d'encrer la charpente, qui doit monter à 96 mètres du sol, en allant la poser à la naissance de la voûte", précise-t-il.
Maillons indispensables dans la chaîne de reconstruction de Notre-Dame, ils sont environ un millier d'artisans et d'ouvriers à y travailler dans toute la France. Ils respectent à la lettre les plans originaux, ceux de Viollet-le-Duc, en 1850. "La flèche a été construite avec des documents d'époque, confirme Patrick Le Jouen, qui dirige les charpentiers. Cela représente peu près 400 m³ de bois, des pièces de 20 mètres de long et de plusieurs tonnes... Et il faut vraiment être pointilleux sur tous les détails, car la moindre petite erreur pourrait avoir des conséquences néfastes."
Et si au cœur de la cathédrale, ils seront jusqu'à 700 compagnons, artisans et ouvriers, pour assurer leur sécurité, il y a aussi des cordistes, comme Kévin Desson, que l'on retrouve perché jusqu'à 100 mètres du sol. "Nous protégeons les voûtes qui ont été restaurées de la pluie par des bâches et nous accompagnons tous les autres corps d'état dans les endroits où ils ne peuvent pas aller, détaille-t-il. De voir l'évolution de ce chantier, c'est incroyable !"
Et la bonne nouvelle, c'est que les Parisiens pourront voir la flèche de Notre-Dame s'élever dans le ciel dès cet été. En revanche, pour la messe inaugurale, il faudra attendre décembre 2024.
Promesse donc presque tenue pour Emmanuel Macron. Le Président s'était engagé à une réouverture de la cathédrale pour les Jeux olympiques de Paris, il y a un léger retard, mais le général Georgeli