Huit mois après son annonce par l'ancien ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, le gouvernement a inauguré mardi 27 novembre sa nouvelle plateforme de signalement des violences sexistes et sexuelles.
Hébergé sur le site service-public.fr, le portail est accessible 24 heures sur 24 et sept jours sur sept sur ordinateur, smartphone ou tablette pour permettre aux personnes, hommes ou femmes, s'estimant victimes ou témoins de violences sexuelles ou sexistes d'entrer en contact avec un policier ou un gendarme via un tchat de façon anonyme.
Trente-six policiers et gendarmes, spécialement formés et basés à Guyancourt et à Rennes, seront chargés jour et nuit de guider les victimes vers un dépôt de plainte et les témoins vers un signalement des faits dont ils auraient connaissance.
Les victimes, qui pourront rester anonymes si elles le souhaitent, pourront également être orientées vers des associations susceptibles de leur venir en aide. Tout le long de la discussion, un bouton d'urgence peut être actionné pour fermer la page et effacer automatiquement l'historique de la conversation.
Une fois sur la plateforme, la victime sera d'abord invitée à renseigner son code postal afin d'être mise en relation avec un interlocuteur local dans une fenêtre de messagerie instantanée. En fonction des faits rapportés, elle pourra décider de porter plainte, et sera alors mise en relation avec les services compétents en vue d'une audition en commissariat, ou alors opter pour un accompagnement par des associations spécialisées.
Ce portail doit contribuer à "un mouvement de libération" de la parole des victimes, qui n'est pas suffisant, a affirmé la secrétaire d'État à l'Égalité femmes/hommes Marlène Schiappa lors de l'inauguration du service mardi. "Quand vous avez connaissance d'une violence sexiste ou sexuelle, votre devoir de citoyen, c'est d'appeler la police ou la gendarmerie, ou désormais de vous connecter à cette plateforme", a-t-elle insisté.
109 femmes ont été tuées en 2017 par leur conjoint ou ex-conjoint, selon les chiffres officiels du gouvernement, soit près d'une femme tous les trois jours. Contrairement à ce qu'avait suggéré la secrétaire d'État en charge de l'égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa au micro de RTL en octobre dernier, c'est moins que l'année précédente, où 123 femmes étaient décédées de violences conjugales.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.