Les infos de 12h - "On a l'impression que c'est juste pour remplir les caisses" : les radars privés arrivent en Haute-Garonne

Elles sont particulièrement discrètes, et c’est bien le but. De nouvelles voitures radars, conduites ni par des policiers, ni par des gendarmes, mais par des salariés du privé, ont commencé à sillonner les routes de Haute-Garonne, ce mercredi 2 juillet.

Un dispositif déjà en place dans de nombreux départements du sud de la France. Mais pour l’instant en Haute-Garonne, il n’y a pas de verbalisations : l’heure est à la pédagogie, avec en ligne de mire les gros excès de vitesse.

Une automobiliste interrogée estime que ce dispositif aura une véritable utilité, notamment pour contrer les applications qui permettent de signaler la présence de radars ou de contrôles. "Je trouve ça plutôt positif, car je constate souvent des excès de vitesse qui mettent en danger les autres", assure Maria.

Un second automobiliste, Guillaume, jeune cadre pressé, regrette l’envoi d’un opérateur privé pour cette tâche : "Évidemment, tout le monde ne respecte pas les règles. Mais à mon sens, c’est plutôt une mission de service public que de gérer ça. J’ai peur que cela devienne une véritable machine à cash. Car l’objectif d’une entreprise privée, c’est de faire du bénéfice !" affirme-t-il

"Un impôt déguisé"

Un avis partagé par Adam, informaticien : "Ils sont en effet soumis davantage à des objectifs de rentabilité qu’à une véritable mission de service public. C’est dommage". Un dernier automobiliste abonde dans ce sens, craignant que cela ne devienne un impôt déguisé : "On a vraiment l’impression que c’est pour remplir les caisses".

Et c'est vrai que le dispositif s'annonce plutôt rentable. La Ligue de Défense des Conducteurs avait fait le calcul il y a quelque temps : une voiture radar privatisée pourrait rapporter à l’État 194.000 euros par an. Sachant qu’il y en a plus de 125 actuellement en service dans le Grand Sud de la France.

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