Les infos de 12h - Influenceur algérien expulsé puis renvoyé en France : "L'Algérie cherche à humilier la France", pour Bruno Retailleau

Certains y verront un camouflet et une forme de retour à l'envoyeur. L'influenceur algérien qui avait été expulsé vers l'Algérie jeudi 9 janvier est déjà de retour en France. Doualemn, comme il se fait appeler sur les réseaux sociaux, avait été interpellé à Montpellier mardi. Accusé d'avoir tenu des messages violents, les autorités ont décidé de lui retirer son titre de séjour et de l'expulser. Mais Alger n'avait pas l'intention de collaborer.

Les autorités n'ont pas sollicité de laissez-passer consulaire pour l'expulsion de cet homme de 59 ans. A priori, pas besoin car il avait avec son passeport biométrique algérien à jour. Chaque pays est en théorie comptable de ses ressortissants. Sur le papier donc, rien ne pouvait empêcher son expulsion. Deux agents de la police aux frontières l'ont donc escorté jusqu'à Alger et c'est au pied de l'avion que les choses se sont corsées.

Les Algériens ont invoqué une interdiction de séjour dont serait frappé cet influenceur, sans jamais en expliquer les raisons, ni apporter la moindre preuve. Les autorités françaises ont décidé de ne pas insister sur place d'abord pour éviter tout risque pour les policiers qui l'accompagnaient, ne pas revivre la situation de 2023. Une autre expulsion qui s'était mal passée, vers la Tunisie. Trois policiers français avaient été placés quelques heures en garde à vue.

"L'Algérie est en train de passer un cap"

Aussitôt de retour en France, l'Algérien a été placé en centre de rétention en Seine-et-Marne. Il doit être jugé à Montpellier le 24 février pour ses propos tenus sur les réseaux sociaux. 

Cette attitude a été très peu appréciée par le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, qui a réagi avec force ce jeudi matin lors d'un déplacement à Nantes. "C'est absolument inacceptable. On voit bien que l'Algérie cherche à humilier la France. Je pense qu'on doit désormais évaluer tous les moyens qui sont à notre disposition vis-à-vis de l'Algérie", a lancé le ministre. "Il y a un éventail de possibilités que je ne détaillerai pas, qui doivent être étudiées au plus haut niveau. Je pense que l'Algérie est en train de passer un cap".

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