La Poste devra-t-elle subir des coupes budgétaires et des suppressions de bureaux ?

Laurent Mauduit, journaliste à Médiapart, auteur d'une enquête intitulée La Poste, une privatisation qui ne dit pas son nom, est l'invité de RTL, mercredi 9 octobre à l'occasion de la journée mondiale de La Poste. Il revient notamment sur le plan d'économies de 50 millions d'euros que le gouvernement exige. 

Selon Laurent Mauduit, la privatisation de La Poste est "un processus qui a commencé depuis trente ans". "On a semi-privatisé toutes les activités rentables de La Poste, avec des filiales", a expliqué le journaliste. La concurrence a été ouverte, avec un acteur majeur : Amazon, qui est devenu "à la fois le premier client de La Poste et son principal adversaire", a-t-il analysé. 

"Les citoyens paient les pots cassés", a regretté Laurent Mauduit qui a estimé que "le service public a été étouffé par son manque de pugnacité". Mercredi 9 octobre après-midi, à l'Assemblée nationale, le ministre de l'Économie, Antoine Armand, a assuré que "le projet de budget ne changera pas une virgule au montant que l'État verse à La Poste pour sa mission de distribution du courrier et de service universel postal". 

"Si La Poste échappe à cette coupe sombre, tant mieux", a indiqué le journaliste qui a rappelé que "le rôle d'un service public n'est pas d'être rentable". Il a énuméré les deux critères importants auxquels doit répondre un service public : l'égalité d'accès des citoyens et la péréquation des tarifs.