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"Il faut que tu parles" : comme Samuel Umtiti, des joueurs brisent le tabou de la santé mentale dans le foot

En difficulté depuis plusieurs mois, le défenseur uruguayen du FC Barcelone Ronald Araujo a récemment décidé de prendre "une pause" dans sa carrière pour préserver sa santé mentale, alors que 38% des joueurs en activité présentent des symptômes de dépression selon la FIFPRO.

Le néo-retraité Samuel Umtiti lors de France-Azerbaïdjan au Parc des Princes, le 10 octobre 2025 à Paris.

Crédit : Victor Joly / DPPI via AFP

Umtiti, Araujo : quand les joueurs de foot brisent le tabou de la santé mentale

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Philippe Sanfourche - édité par Gabriel Joly

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Leur vie, souvent idéalisée, fait rêver des millions d'enfants dans le monde entier. Mais le quotidien des footballeurs est souvent bien plus difficile qu'il y paraît, et notamment psychologiquement. La santé mentale, sujet longtemps tabou, devient centrale dans le monde du sport professionnel.


Mardi 2 décembre, le défenseur uruguayen du FC Barcelone, Ronald Araujo, n'était pas sur le terrain pour participer à la victoire de son club face à l'Atlético de Madrid (3-1). À 26 ans, en pleine force de l'âge, il avait demandé du répit le temps de soigner son mal-être.

Capitaine de l'un des plus grands clubs au monde, le joueur a su tirer la sonnette d'alarme pour demander une pause, une mise en retrait jusqu'à nouvel ordre et ses dirigeants, ainsi son entraîneur Hansi Flick, l'ont entendu.

"Ronald n'est pas prêt pour le moment. C'est une question d'ordre privé. Je ne veux pas en dire plus. Merci de le respecter", a balayé le coach allemand en conférence de presse cette semaine.

38% des joueurs en activité présentent des symptômes de dépression

Admettre une fragilité psychologique dans un sport de haut niveau qui cultive en permanence les valeurs du dépassement de soi, de la résistance à la pression, c'est un risque que Samuel Umtiti, n'avait pas pris en son temps. Comme tant d'autres.

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"On est comme tout le monde. Il y a des choses qui se passent bien, il y a des choses qui se passent un peu moins bien. Et à certains moments, je pense que c'est bien d'en parler. C'est vrai que moi, j'étais très formaté. Le foot, c'était d'abord jouer le terrain. Mes proches m'ont souvent dit : 'non Sam, il faut que tu parles'. Mais moi, je n'en avais pas envie", raconte le champion du monde 2018, qui a connu une phase de dépression après le sacre des Bleus, durant lequel il a hypothéqué la suite de sa carrière en forçant sur son genou.

Comme dans le reste de la société, le tabou sur la santé mentale se lève peu à peu. Cette semaine, l'ancien défenseur de Lyon, du Barça et de Lille est apparu avec Olivier Giroud, Blaise Matuidi, Raphaël Varane, Djibril Sidibé et Gaëtane Thiney dans le documentaire Têtes plongeantes de TF1, So In Love et Booska-P, sur le sujet.

La FIFPRO, syndicat international des joueurs professionnels, mène des études depuis dix ans sur la santé mentale : en 2015, 38% des joueurs en activité présentent des symptômes de dépression.

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