Malgré deux agressions physiques en moins de 18 mois, il ne cédera pas. Ce mardi 21 novembre, les maires se réunissent en congrès à Paris sous la bannière de l'Association des maires de France. À cette occasion, Hervé Glezgo, maire de Bazincourt-sur-Epte (Eure) était l'invité de RTL. En février 2021 et juin 2022, il a été victime de deux violentes agressions.
Les premiers faits remontent au mois de février 2021. Alors qu'il intervient pour faire cesser un rodéo sauvage sur sa commune de 800 âmes, le maire sans étiquette est alors violemment pris à partie. "Les individus se sont présentés à trois et ils ont essayé de me projeter au sol. J'ai réussi à résister jusqu'à l'arrivée de la gendarmerie", raconte-t-il au micro de RTL. "Je porte toujours un insigne qui est distinctif" et permettant de reconnaître sa qualité de maire, assure Hervé Glezgo. "Cela ne les a pas empêchés", déplore-t-il.
Quelques mois plus tard, en juin 2022, l'édile est percuté par un homme alors qu'il intervient pour porter secours à une voisine dans la rue. "J'ai vu ma femme se faire renverser avec ma voisine. Après, c'était mon tour. J'ai été ciblé parce qu'un individu m'a reconnu en tant que maire", se souvient-il.
Ces faits sont loin d'être exceptionnels. En effet, selon le ministère de l'Intérieur, les agressions envers les élus devraient augmenter de 15% en 2023 après une hausse de 32% en 2022. Par ailleurs, sept maires sur 10 disent avoir déjà été victimes d'incivilités dans le cadre de leur fonction. "On garde une agression comme celle-ci en mémoire. Pas tant la mienne que celle de ma femme", déclare Hervé Glezgo sur RTL qui assure ne pas avoir eu peur. "J'ai fait le choix de servir il y a bien longtemps. J'ai accepté ce prix-là", explique-t-il.
Sans établir de lien direct de cause à effet, une enquête Cevipof publiée le 19 novembre dernier et à laquelle près de 8 000 maires ont répondu alerte sur un nombre "exceptionnellement élevé" de démissions d'élus depuis 2020, signe d'une "fatigue républicaine" et d'un sentiment d'"empêchement" et d'"impuissance" des élus. Une décision que "comprend" Hervé Glezgo. "Je ne ferais pas ce choix, mais je les comprends. J'ai été élu pour une charge, je dois quelque chose pour mes administrés. Ce ne sont pas quelques énervés qui me feront plier", assène l'élu local.
Plus largement, il appelle l'État à revoir l'indemnité versée aux élus des petites communes. Dans son cas, il perçoit 1.420 euros net par mois. "Quand on connaît l'investissement que ça demande (...), je ne connais pas beaucoup de monde qui le ferait", juge-t-il. "Je suis à peine au-dessus du SMIC. Il y a un problème", ajoute le maire de Bazincourt-sur-Epte. Il estime, également, que la réponse de l'État contre ces agressions d'élus est "très loin" de ce qu'attendent "les élus".
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