C’est une nouvelle démission après des violences envers un élu. Le maire et 23 des 27 conseillers municipaux de Lauris (Vaucluse) ont présenté leur démission lundi soir. Elle fait suite à l’agression d’un adjoint au maire, le 13 juin dernier.
Ce jour-là, la commune panse ses plaies après des orages. Un habitant dont le logement était inondé contacte la mairie pour obtenir de l’aide. "La personne m'a demandé de faire le constat des eaux. Je lui ai dit que je n'étais pas habilité. Brutalement, il m'a saisi par les vêtements et m'a plaqué contre le mur, donc mon ami s'est interposé pour le retenir. Il voulait me frapper, mais je me suis écarté. J'ai réussi difficilement à entrer dans ma voiture et là, il m'a menacé en me disant qu'il allait me retrouver et me tuer", raconte Thierry Dernis au micro de RTL
L'homme, âgé de 45 ans, a été placé en garde à vue et de son côté, le conseil municipal a immédiatement réagi. Le maire, André Rousset, tire la sonnette d'alarme.
"Toute l'équipe municipale s'est levée d'un seul homme pour dire non. Il faut que l'on fasse quelque chose, on va s'arrêter. La semaine dernière, la directrice de l'école a aussi été insultée. Nous, on dit stop et tout le monde doit se ressaisir. Il faut que l'on montre une autre image à nos enfants et aux générations futures sinon on est mal barré", déclare-t-il.
La très grande majorité des habitants rencontrés ici condamnent l'agression et supportent la décision du maire, à l'image de Florence. "C'est un geste symbolique. Ça fait peut-être réaliser les gens qu'il y a des trucs qui ne se font pas. Les gens sont très courageux derrière leur ordinateur, donc ça critique, mais des fois ça fait monter la mayonnaise. Il y a des gens qui se sentent autorisés à faire ça. J'espère que la plainte va vraiment tenir et qu'il y aura une condamnation", livre-t-elle.
Le soutien vient y compris de ceux qui ne partagent pas les idées du maire. "Cela fait deux mandats qu'ils sont là et qu'il n'y a pas de changement, de nettoyage ou d'animations. Le village est mort. C'est pour ça, il faut du changement. Mais ça ne se fait pas de taper un élu", affirme Patrick.
À noter que Jean-François Lovisolo, députée du Vaucluse, porte une loi visant à appliquer aux agresseurs d'élus locaux les mêmes peines qu'à ceux qui agressent des policiers ou des gendarmes. Une proposition que soutient le maire de Lauris.
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