La fin de l’année 2022 approchant, il est temps de se pencher sur les changements notables que nous allons connaître durant l’année 2023. Côté fiscalité, le gouvernement a récemment annoncé une hausse des barèmes de l’impôt sur le revenu de 5,4%. Mais que signifie concrètement ce réajustement ?
Pour la prochaine année, l’exécutif a donc décidé de calculer cette hausse par rapport à l’inflation et à l’augmentation des prix. Ces 5,4% seront appliqués à chacune des cinq tranches imposables. Actuellement, jusqu’à 10.225 euros de revenus annuels imposables, aucun impôt sur le revenu n’est demandé. À partir du 1er janvier prochain, ce sera jusqu’à 10.777 euros. Le même principe s’appliquera à la deuxième tranche, car le taux d’imposition de 11%, qui s’appliquait en 2022 jusqu’à 26.070 euros de revenus imposables, sera désormais valable jusqu’à 27.478 euros. Ainsi de suite pour les tranches imposées à 30%, 41% et à 45%.
Grâce à ce nouveau mode de calcul, une personne qui n’a pas été augmentée au cours des derniers mois, paiera moins d’impôts l’année prochaine. Pour une personne gagnant 2.000 euros net par mois, l’économie devrait être de 200 euros.
Sans ce nouveau barème, les augmentations accordées au cours de l’année 2022 seraient, en partie, passées dans les impôts. D’autant plus que certains profils, anciennement non imposable, le seraient devenus. Un célibataire rémunéré au SMIC concerné par l’augmentation totale de 100 euros net mensuels accordée en 2022, aurait ainsi payé environ 130 euros en 2023. Avec cette hausse des barèmes, il va pouvoir rester non imposable. À noter que le manque à gagner pour l’État a été chiffré à un peu plus de 6 milliards d’euros.
Cette année 2023 va aussi être marquée par la fin de la taxe d’habitation sur les résidences principales. Après une exonération progressive et échelonnée sur cinq ans, cet impôt local va donc définitivement disparaitre. Celle sur les résidences secondaires reste néanmoins en place.
Néanmoins, la taxe foncière va augmenter, de même que les impôts sur les logements vacants inoccupés depuis au moins un an dans les zones dites tendues.
Enfin, le gouvernement a décidé de permettre davantage de déductions fiscales. En effet, les frais de garde à l’extérieur du domicile pour des enfants âgés de mois de six ans ouvraient déjà les droits à un crédit d’impôt, mais son plafond a été réévalué. Désormais, il sera possible de déduire près de 600 euros en plus, dans la limite de 1.750 euros.
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