D'après une enquête menée par le Conseil scientifique révélée mercredi 27 octobre, un lit sur cinq est fermé dans les hôpitaux français en raison d'un manque de personnels soignants. Selon le collectif Inter Hôpitaux, la situation dans les services pédiatriques est catastrophique, à tel point qu'il faut trier les enfants malades. En banlieue parisienne par exemple, à l'hôpital du Kremlin-Bicêtre, dix lits sont actuellement fermés sur les vingt-quatre dont dispose l'établissement.
"Nous vivons une situation dramatique mettant en jeu le pronostic vital d'enfants en situation d'urgence", alerte une pédiatre de cet établissement. "En ce mois d'octobre, nous n'avons pas pu accueillir cinq enfants en situation d'urgence vitale. Certains ont dû passer par plusieurs centres de transplantation avant de pouvoir être pris en charge, faute de place en réanimation", poursuit-elle.
"Nous sommes aussi contraints d'annuler des hospitalisations programmées depuis plusieurs mois au dernier moment", ajoute la médecin. Elle affirme également que "toutes les semaines, nous devons choisir parmi nos patients, lesquels nous allons pouvoir accueillir et lesquels vont devoir attendre". "Nous demandons des aides d'urgence pour pouvoir rouvrir les lits des enfants atteints de maladies rares et graves", conclut-elle.
De son côté, le ministère de la Santé assure avoir conscience de ces difficultés. "Il y a une forte pression sur les urgences pédiatriques dans plusieurs régions de notre pays, du fait d'une poussée de la bronchiolite, plus précoce que d'habitude", a expliqué Olivier Véran lors d'un déplacement à Blois. "La semaine dernière nous avions déjà enregistré plus de 2.300 admissions d'enfants à l'hôpital" pour cette maladie, a-t-il ajouté.
Face à cette situation, le ministre de la Santé a évoqué "la possibilité, si besoin, de déclencher des plans blancs et de faire preuve de solidarité territoriale pour pouvoir libérer des places dans les services de pédiatrie générale ou d'urgences pédiatriques".
Il n'y a pas de tri
Brigitte Bourguignon, ministre déléguée à l'Autonomie
Jeudi 28 octobre, au Sénat, Brigitte Bourguignon, ministre déléguée à l'Autonomie a affirmé qu' "Il n'y a pas de tri" dans les services d'urgence pédiatriques, après l'intervention d'une sénatrice relayant une alerte du Collectif Inter-Hôpitaux.
"Sur la pédiatrie, c'est sûr, il y a des tensions, nous n'en disconvenons pas", a reconnu la ministre, au banc du gouvernement pour l'examen du projet de loi portant "diverses dispositions de vigilance sanitaire". "Mais il n'y a pas de tri, notamment dans les urgences", a-t-elle affirmé, ajoutant qu' "il est hors de question de ne pas prendre un enfant en urgence vitale".
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