C'est une promesse forte envers les personnels soignants. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a assuré, ce dimanche 17 mai, que le gouvernement va "augmenter les rémunérations" à l'hôpital et créer un "cadre beaucoup plus souple" au temps de travail, en réponse à la demande de reconnaissance des personnels.
"Il faut travailler à une augmentation" des salaires des personnels hospitaliers, "au delà des primes", déclare le ministre dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, sans donner plus de détails. Olivier Véran annonce le lancement le 25 mai d'un "Ségur de la santé" avec une "grande réunion multilatérale des partenaires sociaux au ministère" afin de présenter un plan "cet été, pour traduire tout ce qui peut l'être dans le prochain budget de la sécurité sociale".
Concernant les 35 heures, le ministre qui a récupéré son portefeuille mi-février, assure que "la question n'est pas de déréglementer le temps de travail". "Il ne s'agit pas d'obliger des gens à travailler davantage, mais de créer un cadre beaucoup plus souple pour permettre à ceux qui le souhaitent de le faire, ou d'organiser leur temps de travail différemment. Sans pression", détaille Olivier Véran.
"De nombreuses infirmières sont contraintes de faire des + ménages+, c'est-à-dire des heures supplémentaires, illégalement, dans d'autres établissements. Si des salariés de l'hôpital souhaitent travailler davantage et augmenter leur rémunération, il faut que ce soit possible", estime-t-il.
Au delà, il juge à propos des infirmières que "la nation va devoir faire un effort important pour reconnaître leur rôle". Il souhaite "rapidement" atteindre un "niveau de rémunération correspondant au moins à la moyenne européenne". À ce titre, il reconnaît qu'il faudra "de l'argent nouveau". "C'est nécessaire, il n'y a pas d'argent magique, il faudra donc faire des choix".
Le président Emmanuel Macron a promis, vendredi 15 mai, lors d'une visite à l'hôpital parisien de la Pitié Salpêtrière, de "mettre fin" à la "paupérisation" des personnels soignants et d'être "au rendez-vous". Un message accueilli avec prudence par les personnels, engagés dans une mobilisation inédite depuis des mois avant la crise du coronavirus pour obtenir davantage de considération et de moyens.
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