Si Emmanuel Macron a demandé aux forces politiques et syndicales de lancer un "appel clair et explicite au calme", les "gilets jaunes", de leur côté, se préparent à une nouvelle journée de mobilisation ce week-end.
Malgré les violents débordements de la semaine dernière et les récentes annonces du gouvernement pour "apaiser" les Français, les manifestants veulent encore faire entendre leur colère. Pour le quatrième samedi consécutif, ces derniers se sont donné rendez-vous à Paris où les images des nombreux affrontements, des lacrymogènes et autres incendies sont encore dans toutes les têtes. Selon l'Élysée, certains d'entre eux chercheraient à s'armer pour venir à Paris. "Nous avons des raisons de redouter une très grande violence", a-t-on déclaré à l'AFP
C'est dans ce contexte extrêmement tendu que se prépare cette quatrième journée de mobilisation. Pour autant, l'édile de Paris, Anne Hidalgo, ne veut "pas que l'on interdise les manifestations". "Paris appartient à tous les Français et c'est leur droit de venir manifester dans notre ville pour interpeller le gouvernement", ajoute-t-elle.
Après les nombreux débordements observés à l'Arc de Triomphe et aux abords des Champs-Élysées, certains organisateurs plaident dorénavant pour un rassemblement au niveau de la place de la Bastille, dans l'est de Paris. Un autre lieu phare de la capitale.
C'est ce que réclame Tom, un adolescent d'Alençon. Âgé de 16 ans, il a lancé sur Facebook un événement appelant à mener l'acte 4 de la mobilisation au pied de la Bastille. "C'est symbolique, c'est l'Histoire de la France et c'est là bas qu'on doit se réunir. C'est le lieu idéal", explique-t-il au micro de RTL alors que 5.000 personnes sont actuellement intéressées.
Mais cet appel n'est pas le seul. De multiples événements ont été créées sur Facebook afin de mobiliser le plus grands nombre de personnes pour ce quatrième week-end de suite. Certains appelant à se réunir une nouvelle fois sur les Champs-Élysées, avenue du Faubourg Saint-Honoré où se trouve le palais présidentiel ou encore à Bercy.
Après les émeutes du 1er décembre, la police redoute donc cette journée de contestation. Mais les forces de l'ordre ont néanmoins tiré les leçons des manifestations précédentes alors que le constat est unanime : la sanctuarisation des Champs-Élysées s'est révélée inefficace.
Samedi 8 décembre, les lieux de pouvoirs et symboliques, comme l'Arc de Triomphe, seront protégés, mais les autorités ne veulent pas perdre des effectifs en contrôlant de larges périmètres. Policiers et gendarmes devront être mobiles afin d'être plus réactifs et s'adapter aux groupes de casseurs.
Autre consigne qui semble se dessiner : demander aux forces de l'ordre d'aller au contact plus rapidement pour interpeller les premiers fauteurs de troubles. Enfin, des syndicats de police continuent de demander l'aide de l'armée. Une question qui n'est pas encore tranchée à ce stade.
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