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Épiphanie 2020 : d'où vient la tradition de la galette et de "tirer les rois" ?
ÉCLAIRAGE - Le deuxième dimanche qui suit Noël, aux alentours du 6 janvier, les chrétiens fêtent l'Épiphanie. La fête commémore l'hommage rendu par des "mages venus d'Orient" à l'enfant Jésus.
Des galettes des rois (illustration)
Crédit : JACQUES DEMARTHON / AFP
"J'aime la galette, savez-vous comment ? Quand elle est bien faite, avec du beurre dedans..." Qui ne connait pas cette chanson enfantine en l'honneur de la pâtisserie, composée de pâte feuilletée et de crème frangipane (un tiers de crème d'amande, deux tiers de crème pâtissière). Elle est traditionnellement mangée pour la fête de l'Épiphanie le 6 décembre, ou, dans les pays où ce jour n'est pas férié, le deuxième dimanche suivant Noël.
Dans la tradition chrétienne, la fête de l'Épiphanie (du grec "ἐπιφάνεια", "epiphaneia", c'est-à-dire apparition, éclat, manifestation) rappelle la visite de "mages venus d'Orient" à l'enfant Jésus. Selon l'évangile de Matthieu, guidés par une étoile, ils allèrent jusqu'à Bethléem voir l'enfant-Dieu qui venait de naître pour lui rendre hommage. Leur qualité royale leur a été attribuée par les théologiens chrétiens des premiers siècles, mais n'est pas mentionnée dans la Bible.
En souvenir de cet événement, les chrétiens partagent une pâtisserie, galette dans le nord de la France, brioche au sud, dans laquelle est dissimulée une fève. La tradition veut que le plus jeune de l'assemblée se cache sous la table, et assure à l'aveugle la distribution des parts. Celui qui trouve la fève en mangeant est déclaré "roi".
Ce rituel traditionnel est en tout point semblable à celui des Saturnales chez les Romains. Il s'agit donc d'une appropriation du christianisme antique. Plusieurs Églises protestantes, et même certains théologiens catholiques se sont opposées à cette tradition, jugée païenne.
