Les activistes écologistes s'apprêtent à manifester samedi 17 et dimanche 18 juin contre le tunnel Lyon-Turin, ce projet ferroviaire titanesque. Ce rassemblement, qui a pourtant été interdit jeudi par le préfet, a été maintenu par l'association "Les Soulèvements de la Terre". Mais le préfet a raison d'interdire cette manifestation car il y a un risque de rapport de forces. On n’est pas du tout dans la même configuration que pour l’autoroute A69 Castres-Toulouse, où tout s’est passé dans le calme.
Là, le préfet a des éléments : des militants d’ultra-gauche sont attendus de pays voisins, il y a les anti-TGV italiens et si les militants des "Soulèvements de la Terre" revendiquent leur pacifisme, on a vu à Sainte-Soline le pacifisme de ceux qui se sont mêlés au rassemblement. Le dérapage est venu des manifestants et cette fois encore, il y a un risque de confrontation. Les autorités savent que des militants seront là pour en découdre et pas seulement pour s’opposer au train.
Mais cette opposition est un prétexte. Excusez-moi mais lorsqu’on est écolo et que l’on veut décarboner, on est pour le train. Nous, on a inventé des écolos qui sont contre le train, on a les seuls écolos au monde qui sont contre le train. Ce tunnel Lyon-Turin, c’est un million de camions par an en moins dans les vallées de la Maurienne. Cela fait des décennies que les habitants réclament de sortir les camions des routes, on devrait applaudir. Manon Aubry, la députée européenne de la France Insoumise, applaudit d’ailleurs. Elle disait récemment à la tribune du Parlement : "Le transport de marchandises sur rails émet 15 fois moins de gaz à effet de serre que le transport sur route. Un train de fret en plus c’est 50 camions en moins sur les routes."
D’ailleurs il faudrait qu’ils accordent leurs violons chez LFI. Parce que quasiment au même moment, la députée Mathilde Panot, qui ira manifester samedi, lançait une commission d’enquête parlementaire sur "le projet archaïque et écocidaire du Lyon-Turin". On voit bien que les motivations ne sont pas tout à fait les mêmes.
Ce que je veux dire c’est que ce n’est pas l’écologie qui les intéresse vraiment. Leur ambition, ce n’est pas de lutter contre le réchauffement climatique, c’est de lutter contre le capitalisme. C’est ça l’écologie radicale. C’est être contre le développement économique, contre des marchandises qui circulent, contre la croissance. Ils ne veulent pas décarboner le transport, ils ne veulent plus de transports du tout ! Ils pensent que l’on s’en sortira en arrêtant toute activité humaine, en cultivant son petit bout de terre, en arrêtant de bosser, en arrêtant de faire des enfants, en arrêtant le temps.
Bien sûr que nos gouvernants ont mis un temps fou à réagir contre le réchauffement climatique, que la prise de conscience ne s’est pas faite assez vite. Mais ça s’enclenche : on est en train de décarboner, on est en train de faire de la sobriété. Mais rien n’ira jamais assez vite pour eux. Ces gens-là ne veulent pas la transition, ils veulent la révolution !
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