1. Accueil
  2. Actu
  3. Société
  4. Que veulent les militants écologistes des Soulèvements de la terre ?
3 min de lecture

Que veulent les militants écologistes des Soulèvements de la terre ?

Les Soulèvements de la terre, ce mouvement écologiste radical, sont menacés de dissolution. RTL les a rencontré.

Des militants des Soulèvements de la terre lors d'une manifestation à Angoulême.
Crédit : YOHAN BONNET / AFP
LE MAG - Que veulent les militants écologistes des Soulèvements de la terre ?
00:15:14
Célestin Bougère - édité par Julien Ricotta
Je m'abonne à la newsletter « Infos »

C’est une association dans le viseur du gouvernement. Les soulèvements de la terre, ce mouvement écologiste contestataire et radical créé il y a deux ans, s’est retrouvé au centre de l’actualité suite aux violents heurts en marge des manifestations contre les méga-bassines à Sainte-Soline. Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, a engagé la procédure de dissolution de l’association, ce qui n’a toujours pas été le cas à l’heure actuelle. Pour l’instant, Les soulèvements de la terre poursuivent leurs actions et ont temporairement bloqué l’autoroute A13, dimanche 7 mai dans l’après-midi, pour protester contre le projet de contournement autoroutier de la ville de Rouen.

Les soulèvements de la terre revendiquent 100.000 soutiens, avec des profils très différents. Chez les militants les plus actifs, ce sont principalement des jeunes de 20 à 35 ans, présents dans des luttes écologistes depuis de nombreuses années. Léna, 25 ans et qui fait partie du mouvement depuis le début, a récemment changé d’études afin de devenir paysanne. "J’ai eu de la chance parce que mes parents m’ont expliqué assez tôt ce qui se passait au niveau de l’effondrement de la biodiversité. Les soulèvements de la terre se mobilisent toujours pour une lutte locale. C’est concret pour les gens", assure la jeune femme.

"Nous ne sommes pas violents"

Les soulèvements de la terre ne se revendiquent pas comme un mouvement violent. Dimanche après-midi, une autoroute a été bloquée près de Rouen mais il n’y a pas eu de confrontation avec les CRS présents. Pour Léna, même à Sainte-Soline les responsables des violences seraient dans le camp du gouvernement et des forces de l'ordre. "Il y a eu énormément de violences mais j’ai l’impression que c’était une réaction qu’on constate dans toutes les manifestations où il y a énormément de répression policière. Je ne nous qualifierai pas de mouvement extrêmement violent. Débâcher une méga-bassine ce n’est absolument pas violent par rapport à la violence de ce qu’il se passe en face", répond -elle.

Ces actions, comme des blocages ou des destructions de chantier, ont tendance à se multiplier. Le mouvement s'est monté il y a deux ans à peine. à partir d'un constat : les manifestations sans action ne sont pas assez efficaces face à l'urgence climatique. Ces deux militants, présents à Sainte-Soline, reconnaissent sans détour un changement d'attitude au sein du mouvement. "Je me suis radicalisé parce qu’avant j’avais beaucoup plus d’espoir. Je n’y crois plus à ce qu’on change les choses calmement et en se tenant dans la main, ou en faisant des lois", se désole Alex. "On parle cinq minutes aux infos des manifestations pacifistes, puis après on n’en parle plus", analyse Benjamin.

Les mots de Gérald Darmanin critiqués

À lire aussi

Sans surprise, l’annonce de la dissolution du mouvement ne passe pas du tout auprès des militants. Les mots du ministre de l'Intérieur, qui qualifiait les manifestants des Soulèvements de la terre d'éco-terroristes, les ont également profondément choqués. "C’est un scandale, la France a connu une vague de terrorisme à partir de 2015. On ne peut pas utiliser le même mot pour des gens qui tuent au hasard avec une kalachnikov à des militants écologistes qui se battent contre des projets avec des idées d’ailleurs. C’est un scandale et c’est immoral”, s’insurge Alex.

Le mouvement des Soulèvements de la terre ne cesse de grandir aujourd'hui avec la création de comités locaux, qui seraient plus d'une centaine partout en France. De nombreuses actions sont donc à venir, la prochaine le 10 juin en Loire-Atlantique pour dénoncer l'activité de deux carrières de sable.

La rédaction vous recommande
À écouter aussi

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info
En Direct
/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte