ÉDITO - Autoroute A69 : "C'est de l'emploi à la clé", argumente Alba Ventura
Lundi 16 octobre, le ministre des Transports Clément Beaune a indiqué que le projet d'autoroute A69 était maintenu. Les écologistes dénoncent un projet néfaste pour l'environnement.
Le projet de l'autoroute A69, qui doit relier Castres à Toulouse, ira à son terme a promis le ministre des Transports, Clément Beaune, lundi 16 octobre. Les écologistes, qui refusent la plupart des projets d'aménagement du territoire, ne sont pas d'accord, tout comme certains élus et des scientifiques.
Ils dénoncent un projet qui empiète sur des zones humides, qui va entraîner l'arrachage d'un millier d'arbres pour un tronçon qui ne ferait gagner que vingt minutes. Le prix, de 17 euros l'aller-retour pour 50 km, est inabordable. Pour protester, ils sont montés dans les arbres. L'un d'eux, Thomas Brail, s'était installé en face du ministère de la Transition écologique, dans un arbre, sans eau ni nourriture.
Dans l'autre camp, il y a aussi des élus, notamment du sud du Tarn et de nombreux entrepreneurs. Ils promettent de planter des arbres et réclament le désenclavement du territoire. Une nationale existe déjà, mais est considérée comme dangereuse. Une autoroute permettrait de gagner, selon eux, 35 minutes.
Un projet vieux de quarante ans
Est-ce que vous connaissez la région ? On ne peut pas dire que ce soit un coin de France particulièrement irrigué. On a le droit d'être contre un projet d'autoroute, mais il faut aussi entendre la question du désenclavement, du développement économique, c'est de l'emploi à la clé. Les autres villes reliées à Toulouse s'en sortent mieux.
Les recours écolos n'ont pas abouti, certains sont toujours en cours. Le projet a quand même été reconnu d'utilité publique. C'est un projet qui dure depuis quarante ans. Il fallait trancher, Clément Beaune en a fait un acte d'autorité. "Force restera à la loi et à l'État de droit", a dit le ministre, de peur que l'A69 ne se transforme en Notre-Dame-des-Landes.
