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La section d'urgence de l'hôpital de Lille le 25 mars 2020 en plein confinement pour lutter contre la propagation du coronavirus.
Crédit : DENIS CHARLET / AFP
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La vague de Covid-19 est en train d’arriver et les hôpitaux
des Hauts-de-France sont sur le pied de guerre. Le cap des 3.000 cas et 200
décès vient d’être franchi avec une situation sous tension, surtout en Picardie. Mais selon les médecins nordistes, la situation reste maîtrisée pour l’instant.
Les hospitalisations augmentent tout de même rapidement. Dans la Somme
les entrées ont doublé en une semaine. Dans le département du Nord, cela a été
multiplié par 4 avec plus de 500 malades dont 180 en réanimation, surtout à
Lille. Tous les services augmentent le nombre de lits
dédiés aux malades du coronavirus mais les places restent limitées.
Actuellement, on a encore un peu d’avance nous explique le docteur Christophe Boyer, chef du pôle urgence au CHU d’Amiens. "Un patient qui rentre en réanimation pour une détresse respiratoire reste en réanimation en moyenne entre 15 et 21 jours. Actuellement on est à 15 jours du début de l’épidémie ce qui fait que dans une semaine nous aurons les premiers guéris qui pourront sortir de l’hôpital. Et ainsi permettre de libérer des places et de trouver un point d’équilibre," affirme le médecin, qui "continue à faire face".
Les prochains jours seront déterminants. Le point de rupture
pourrait être atteint entre le 4 et le 10 avril selon l’ARS, qui lance un appel
à la réserve sanitaire, les professionnels, étudiants ou retraités qui peuvent s’engager
pour soutenir les équipes en première ligne. Les indemnités des élèves
infirmiers ont d’ailleurs été revalorisées par la région Hauts-de-France.
Certains professionnels de santé s’inquiètent d’un manque de matériel, comme des médecins généralistes et c’est le cas aussi pour des infirmiers
libéraux, qui se déplacent souvent chez des patients âgés pour les soins, pas
toujours bien équipés. Les masques arrivent au compte-gouttes.
Certains collègues utilisent des grands sacs plastiques qu’ils coupent et se font deux petites manches.
Yannick, infirmier
Yannick est infirmier libéral à Samer près de Boulogne sur
Mer et raconte son quotidien. "Chacun fait comme il peut. Je sais que certains collègues
utilisent des grands sacs plastiques qu’ils coupent et se font deux petites
manches. Et ça leur sert de protection. On en est à ce stade. On bricole avec des grands risques, déplore-t-il. On voit que nos patients ont de
plus en plus peur de nous voir. On serait éventuellement porteurs aussi de cette maladie," déclare l'infirmier.
Et dans les établissements comme les Ehpad, la
solidarité des entreprises et des particuliers permet aussi de tenir. Beaucoup
de maisons de retraites aspirent aujourd’hui à pouvoir faire des tests sur leurs résidents qu’il faut désormais isoler. Sur le front, le monde de la
recherche lillois, le CHU, l’université et l’institut Pasteur viennent de s’allier
pour coordonner leurs actions. Une note d’optimisme : près de 500
personnes hospitalisées dans la région pour Covid-19 sont aujourd’hui rentrées et guéries.
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