C’est une date précise, très précise même. Le 9 août, nous n’entendrons plus parler de coronavirus. C’est du moins ce que rapporte le média franco-israélien baptisé Info-Israël.News. Dans un post Facebook il est expliqué que, selon un procédé mathématique imaginé par l’Institut de Technologie et de Conception de Singapour, nous pouvons prévoir la fin de l’épidémie dans 131 pays. Il s'agirait du 1er octobre pour les États-Unis, du 9 juillet pour Israël et donc du 9 août pour la France.
Incroyable, on pourra même entourer cette date en rouge sur nos agendas et calendriers, sauf que forcément, ça titille le complotiste cette histoire. Cette publication est devenue virale sur le réseau social de Mark Zuckerberg avec ce genre de commentaires : "Tout est donc programmé", "Et après on nous dit que tout ça est naturel ?", alors que la plupart des personnes non prises au piège, se disent "si seulement", car non, rien ne prouve que l’épidémie prenne fin le 9 août en France. Aucun fait scientifique ne l’atteste, c’est ce qu’on appelle un léger emballement.
Pour le vérifier, il suffit de se rendre sur le site de l’Institut de Technologie et de Conception de Singapour. C'est ce qu’a fait le journal 20 minutes. Sur le site de l'Institut on voit en effet des graphiques selon les pays et un outil de prévision en fonction du nombre de personnes infectées. Mais un petit avertissement devrait attirer l’œil, il y est précisé que "le contenu de ce site web est strictement limité à des fins éducatives et de recherche, et peut contenir des erreurs".
Si les chiffres récoltés sont ceux annoncés par les pays, les calculs sur l’avenir sont hypothétiques. Une tentative de calcul intéressant intellectuellement, mais en rien un outil pratique de prévision. La preuve, selon ces graphiques, Singapour doit connaitre la fin de l’épidémie le 10 mai, problème : la cité état subit une deuxième vague. De plus, annoncer une date précise, c’est étrange. Un virus n’est pas une location de vacances ou une offre promotionnelle, dire quand cela commence et quand cela finit, ça n’existe pas.
Par exemple, la grippe espagnole : on parle d’une pandémie entre 1918-1919, parfois de sept