Il y a trois mois, la France était condamnée pour sa surpopulation carcérale, mais depuis, le confinement a changé la donne. 5.300 personnes qui étaient à quelques semaines de la fin de leur peine ont bénéficié d'une libération anticipée depuis le début de la crise sanitaire actuelle.
Le taux d'occupation des prison est désormais inférieur à 100 %. Mais lorsque le système va se remettre en route, on pourrait assister à un rebond de ce chiffre. Car le déconfinement conduit à la reprise de l'activité judiciaire : traitement des dossiers en retards et retour de la délinquance classique.
Les prisons pourraient rapidement être à nouveau surpeuplées. Des juges d'application des peines proposent l'amnistie pour les peines les plus courtes. "L'objectif est que chaque prisonnier détenu puisse avoir un traitement individualisé et qui permette une meilleure réinsertion. Quand des établissements sont occupés à 200 %, on ne peut pas faire ce travail là", assure Yaëlle Braun-Pivet, la présidente de la commission des Lois à l'Assemblée nationale.
Le ministère de la Justice n'envisage pas cette option. Nicole Belloubet promet en revanche davantage de moyens aux greffes des tribunaux pour faire face au volume d'affaire et des orientations de politique pénales transmises au parquet pour maîtriser l'évolution des effectifs en détention.
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