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Coronavirus : Blanquer avait-il pour objectif de vacciner les enseignants en mars ?

FACT CHECKING - Il paraît que les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. Vérification faite avec Jean-Michel Blanquer.

Jean-Michel Blanquer, le 19 janvier 2021

Crédit : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Jean-Mathieu Pernin

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Dans une interview au journal Le Monde datée du 9 mars, , Jean-Michel Blanquer qui est interrogé sur la vaccination du corps professoral explique : "Les (professeurs) de plus de 50 ans sont concernés quand ils ont des comorbidités. Mais la logique actuelle n’est pas d’ajouter un critère professionnel aux critères de santé". Avant d’ajouter : "Je poursuis les échanges avec Olivier Véran concernant la stratégie globale de vaccination". Une dernière phrase qui ne veut pas dire grand-chose mais qui est en fait une manière pour Jean-Michel Blanquer de couper l’herbe sous le pied à... Jean-Michel Blanquer. 

En effet, le 3 janvier dernier voilà ce que le ministre déclarait sur BFM : "Je travaille pour que ce délai s'accélère de façon à ce que les professeurs puissent être vaccinés dès que ce sera possible. Ce serait souhaitable, disons au mois de mars au plus tard". Puis deux jours plus tard sur Europe 1, Blanquer évoque la vaccination des enseignants très bientôt : "En tout cas l'objectif c'est de pouvoir commencer au mois de mars si possible". Finalement ça sera une vaccination comme tout le monde mais les discussions continuent, c’est sûr.

Pourquoi y-a-t-il eu marche arrière sur la vaccination des soignants ?

Le 1er mars dernier, le ministre de la santé est invité au journal de 20 h de France 2 explique que seuls les soignants et les sapeurs-pompiers peuvent bénéficier d’une vaccination anticipée. "Les professeurs âgés de minimum 50 ans et qui ont une fragilité peuvent aller se faire vacciner comme tous les autres Français". Porte claquée au nez des enseignants qui estiment eux être en première ligne face aux élèves, aux toux ou aux reniflements des plus jeunes. Et pourtant le 15 décembre dernier, l’UNICEF, fonds des Nations unies pour l’enfance, recommandait de vacciner les enseignants en priorité. C’est le cas en Russie, au Brésil, ça commence aux États-Unis et en Allemagne…En France, on attend.

Comment décide-t-on qu'une profession est prioritaire ?

Le journal La Dépêche du Midi a interrogé Pascal Crépey, enseignant chercheur épidémiologiste à l’Ecole des Hautes études en Santé publique de Rennes, nous explique. "Deux facteurs justifient la priorisation : le risque de faire des formes graves de COVID-19 et le risque d’exposition". Les enfants seraient moins à risque, de plus le gouvernement refuse la priorité d’ une profession sur une autre, mais les échanges se poursuivent, jusqu’à quand ? On ne sait pas. 

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