De très nombreuses voix critiquent la gestion de la vaccination et un argument revient souvent : "Nous avons les doses et nous ne les injectons pas". Qu'en est-il réellement ? Y a-t-il un stock secret de vaccins ? Le gouvernement refuse-t-il de vacciner ? Les frigos débordent-ils de vaccins inutilisés ? Depuis une semaine, de nombreux chiffres donnent un sentiment de confusion concernant le ratio doses/injection.
Sur les réseaux sociaux, certains évoquent le chiffre de 3,5 millions de vaccins inutilisés, on nous dit qu’Emmanuel Macron s’agacerait que 52% des doses reçues patientent au frais alors que vendredi 5 mars, sur France 2, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, jouait au lanceur d’alerte en donnant son propre chiffre.
Alors faisons un peu le point. Selon le journal Libération qui a débusqué cette intox, Olivier Faure confond nombre de doses distribuées et nombre de doses injectées. Au 1er mars, la France avait reçu 7,8 millions de doses, et avait injecté 3,2 millions de premières doses et 1,7 million de secondes. Ce qui équivaut à 63% des doses reçues et administrées, pendant que 37% sont en stock. Donc le problème vient de l’injection, et non il n’y a pas de stocks cachés dans un frigo en fer sous l’Élysée. C’est de la logistique pas du complotisme.
Il est difficile de parler de vaccins dans leur globalité car leur taux d'utilisation est différent. C’est pour cela qu’il faut être prudent quand on énonce des chiffres en matière de vaccination, car parmi les trois autorisés en France, tous ne sont pas utilisés de la même manière. Les écarts sont énormes selon les vaccins : 79% pour Pfizer, 44% pour Moderna, et 28% seulement de doses utilisées pour AstraZeneca. Samedi 26 mars le Financial Times publiait un article expliquant que la France n’aurait administrés que 20% des doses AstraZeneca reçues.
Réagissant à ce chiffre, le ministère de la Santé à répondu la semaine dernière qu’il y avait eu une sous utilisation de l’AstraZeneca dans les hôpitaux. Retard de livraisons, plus effets secondaire, utilisation ou non sur les personnes de plus de 65 ans ; AstraZeneca le vaccin qui n’était pas vacciné au bashing et qui peu à peu revient en grâce, notamment depuis Vendredi Olivier Véran a confirmé que les doses non souhaitées par les personnels soignants seraient redistribuées à des centres de vaccination. Ce problème est propre au vaccin britannique. Étrangement ce sont les vaccins avec la technologie ARN, donc nouveaux, qui aujourd’hui remportent une adhésion. Les temps changent.
Et c'est dans toute l'Europe qu'on retrouve cette même situation face aux vaccins. On se plaint de la lenteur et des stocks mal achalandés. Ce week-end l’Italie, par exemple, a demandé à l’Europe d’accélérer. Concernant l’AstraZeneca, ce n’est pas encore la lune de miel. Ça fonctionne bien au Danemark et en l’Autriche, mais selon les données compilées par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), à la fin de la semaine dernière, une dose sur cinq avait été administrée en Allemagne ou en Italie, une sur quatre en Espagne et une sur six en Belgique. Le "je t’aime moi non plus" version 2021.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte