Après Paris ce week-end, les "convois de la liberté" se dirigent vers Bruxelles. Ce mouvement venu tout droit du Canada pour protester contre les mesures sanitaires face au Covid-19 avait été interdit par la Préfecture de police de Paris. La manifestation, a également été interdite par les autorités en Belgique et la police était déployée sur plusieurs autoroutes pour filtrer l'accès à la capitale.
Craignant que la manifestation paralyse la ville, les autorités belges ont bloqué une trentaine de véhicules qui s'apprêtaient à converger vers Bruxelles a annoncé lundi 14 février le bourgmestre (maire) de Bruxelles Philippe Close. "Les autres (véhicules) se sont un peu évaporés dans la nature", a déclaré Philippe Close lundi matin à la radio La Première (RTBF).
Selon lui, la police a orienté les manifestants des convois vers une aire de stationnement en périphérie de Bruxelles. De là, il sera possible de "négocier avec la police un parcours à pied", a précisé le bourgmestre socialiste de Bruxelles. "Mais il s'agit de ne pas prendre en otage la capitale" belge, a-t-il mis en garde.
À l'instar de la manifestation parisienne, aucune autorisation n'a été demandée auprès de la mairie. En Belgique, comme en France, c'est obligatoire. Les autorités belges restent tout de même sereines, comparant leur situation à celle de la capitale française, où le mouvement s'est avéré être moins grand que ce qui était attendu.
Contrairement à la manifestation canadienne qui bloque encore sa capitale, Ottawa, depuis plusieurs semaines maintenant, le mouvement parti du sud de la France est essentiellement constitué de particuliers dans leurs véhicules personnels. "Je pense qu'il y a peu d'entreprises belges ou européennes qui ont autorisé leurs employés à venir bloquer la capitale avec le camion de l'entreprise", a estimé Philippe Close.
Par mesure de précaution, la police de la capitale belge a annoncé lundi matin la fermeture de l'autoroute E40 dans le sens Louvain-Bruxelles. Dimanche, sur un parking de la périphérie de Lille, proche de la frontière belge, la police française avait recensé environ 1.300 véhicules semblant avoir fait escale à cet endroit sur leur chemin vers la Belgique.
Conscients des interdictions en vigueur en Belgique, certains occupants de véhicules se montraient indécis sur la destination finale. Parmi eux était évoquée l'idée de rallier Strasbourg dans l'Est, siège du Parlement européen. Les manifestants souhaitent rencontrer des députés européens qui siègent cette semaine.
La préfecture du Bas-Rhin vient à son tour de prendre un arrêté "interdisant cette manifestation non déclarée." L’arrêté pris par la préfète, Josiane Chevalier, court jusqu’à jeudi soir, date de la fin de la session du Parlement européen dans la capitale alsacienne.
Dans un communiqué, la préfecture indique qu'un dispositif spécifique sur les axes routiers a été mis en place et des consignes de fermeté ont été données aux forces de l’ordre. Toute entrave est "passible de deux ans d’emprisonnement, de 4.500 euros d’amende, de l’immobilisation du véhicule ou de sa mise en fourrière et de pertes de points. Quant à l’organisateur, il est passible d’une amende de 7.500 euros et de six mois de prison et les participants encourent une contravention de quatrième classe."
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