Les actions coups de poing des agriculteurs se multiplient, comme dans la nuit du mercredi 24 au jeudi 25 janvier sur l'A7, à hauteur de Montélimar, où ils ont intercepté et vidé plusieurs camions étrangers. Sur les réseaux sociaux, des images montrent les agriculteurs qui déversent des fruits et légumes sur la route avant de les incendier.
"On est sur l'autoroute A7, c'est quand même 13.000 camions par jour, c'est 267.000 tonnes de marchandises par jour qui passent. On a compté les camions, il y a 10% de camions français", a expliqué Sylvain Bernard, agriculteur dans le Vaucluse. "On importe des produits qui sont traités avec des produits phytosanitaires qui sont interdits en France", a-t-il poursuivi.
Selon cet agriculteur, la colère est légitime : "On est en train de crever. Ce n'est pas bien de gaspiller, mais qu'est-ce qu'on fait pour se faire entendre et se faire comprendre ? On nous pousse à ça".
Sylvain Bernard a indiqué qu'il avait tenté de dissuader ses collègues, arguant que cela donnerait une mauvaise image au mouvement. "Je me suis fait rembarrer et ils avaient certainement raison. Au bout d'un moment, si vous ne voulez plus de paysans en France, dites-le nous, mais arrêtez de nous laisser nous enterrer dans des trous dont on ne pourra plus sortir", a-t-il conclu.
Plus les jours passent, plus les risques de dérapages s'accentuent, indique une note des services de renseignements dévoilée par RTL.
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