En prévision du passage à l'heure d'hiver dans la nuit de samedi 29 à dimanche 30 octobre - à 3 heures du matin, il sera 2 heures - la Sécurité routière débute sa prévention. Car chaque année, un pic d'accidents de la route est constaté après le week-end du changement d'heure. En cause, la perte de luminosité, qui fait des ravages sur les routes.
Le phénomène est tel que d'un mois à l'autre, le taux d'accidents bondit : les données l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) font état d'une progression de 42%, constatée entre octobre et novembre sur la période de 2015 à 2019.
D'après l'organisme dépendant du ministère de l'Intérieur, la majorité des accidents impliquent des piétons et des conducteurs de vélo, dont beaucoup ont du mal à appliquer les bons réflexes de mobilité nocturne. Les vêtements de couleurs sombres, privilégiés durant l'hiver, joueraient un rôle non négligeable.
"Dans les phares d’une voiture, les autres usagers sont visibles à seulement 20 mètres lorsqu’ils sont vêtus de noir. Or, à 50 km/h, une voiture a besoin au minimum de 25 mètres pour s’arrêter sur sol sec (38 mètres sur sol mouillé). Avec des accessoires réfléchissants, ils sont visibles à 150 mètres", a donc souligné la Sécurité routière.
La délégation a rappelé "aux piétons, cyclistes et utilisateurs de trottinettes", les bonnes pratiques à adopter pour endiguer la surmortalité des piétons durant la période hivernale : "porter des vêtements clairs et à opter pour des dispositifs rétroréfléchissants (gilet, brassard, gants, bandes sur le sac à dos, le cartable, etc.)", a encore souligné la Sécurité routière. Les automobilistes sont également invités à redoubler de vigilance.
Si les précautions sont connues, une étude réalisée en ligne du 6 et 11 octobre 2022 par Harris Interactive sur 2.039 personnes pointe que, si 70% des personnes interrogées estiment les adopter sur la voie publique, seuls 73% des piétons empruntent systématiquement les trottoirs lorsque la visibilité est réduite et 29% portent des vêtements clairs. De plus, la moitié des cyclistes ne porte pas systématiquement d’accessoires réfléchissants. À trottinette électrique, 38 % des utilisateurs n’allument pas systématiquement leurs feux.
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