Canicule : 40 °C, 16 départements en vigilance rouge… Où va-t-il faire le plus chaud ?

La France a connu, ce lundi 30 juin, sa nuit puis sa journée les plus chaudes jamais enregistrées pour un mois de juin. Mais la situation ne va pas s'arranger tout de suite : la journée du mardi 1er juillet sera le "paroxysme" de la canicule, explique Adrien Warnan, prévisionniste chez Météo-France.

À situation exceptionnelle, prévision exceptionnelle : seize départements ont été placés en vigilance rouge par Météo-France : tous les départements de l'Île-de-France, le Cher, le Loiret, l'Indre, le Loir-et-Cher, l'Indre-et-Loire, l'Aube, l'Yonne et la Vienne seront donc en rouge à partir de midi.

Tout le reste de la France métropolitaine, excepté le Finistère, le Morbihan, les Côtes-d'Armor, la Manche, le Calvados, l'Orne, l'Eure, la Seine-Maritime, la Somme, le Pas-de-Calais, les Hautes-Alpes et la Corse-du-Sud, est placé en vigilance orange.  

C'est une fin de mois de tous les records : pour la nuit de dimanche à lundi, la moyenne des températures relevées en 30 points représentatifs de métropole a atteint 20,2°C, dépassant le précédent record pour un mois de juin de 20,1°C, le 27 juin 2019, selon des données provisoires de Météo-France. En journée, avec 28°C, cette moyenne a aussi surpassé la valeur la plus haute jamais enregistrée un mois de juin, de 27,9°C.

Mais la journée de mardi devrait surclasser ces records. Les minimales seront "très élevées" et seront comprises entre 20 et 24°C, "voire un peu plus très localement", poursuit Météo-France. 

Dans la matinée, le mercure va rapidement grimper. Il fera 30°C à Amiens, Rouen, Chalon-sur-Saône et Aurillac, 31°C à Lille, Tours, Vichy et Nice et 32°C à Reims, Limoges, Lyon, Montélimar, Perpignan et Ajaccio. Il fera même plus chaud à Auxerre et Bourges (33°C) et Paris (34°C). 

Au plus chaud de l'après-midi, il fera entre 36 et 40°C sur la quasi-totalité du territoire métropolitain, avec des pointes à 41°C dans les départements en vigilance rouge. Le thermomètre affichera 37°C à Clermont-Ferrand, Nancy, Marseille, Lille et Dijon. Il fera 38°C à Lyon et Perpignan. La chaleur sera même plus assommante à Paris, Tours, Limoges, Bordeaux et Toulouse, où Météo-France prévoit 39°C.

Quelque 1.350 écoles publiques, sur 45.000, seront partiellement ou totalement fermées mardi, deux fois plus que la veille, prévoit le ministère de l'Education.

Dernière nuit tropicale

Dans la nuit de mardi à mercredi, il fera encore très chaud sur une grande partie du territoire. Seules la Bretagne, la Normandie et les Hautes-Alpes auront une nuit où la température ne dépassera pas 20°C. 

Il fera 25°C en Corse, 26°C à Lyon et dans la capitale et même 28°C sur le pourtour méditerranéen. 

Mercredi, une baisse sensible va enfin s'amorcer sur les régions proches de la Manche et la façade atlantique. Cette baisse s’étendra peu à peu, d'ouest en est, à tout le pays d’ici la fin de semaine, sauf près de la Méditerranée où les fortes chaleurs pourraient persister.


Cette 50e vague de chaleur nationale recensée depuis 1947, la 33e du XXIe siècle, s'inscrit dans un contexte de changement climatique qui augmente l'intensité et la fréquence des canicules. Dimanche, deux mesures ont témoigné de son caractère inédit : la Méditerranée a connu sa température de surface la plus chaude pour un mois de juin, à 26,01°C en moyenne, selon le programme européen Copernicus. Et le Mont-Blanc, à 4.806 m d'altitude, "a dû enregistrer une température positive, à 1 ou 2°C", ce qui n'arrive, parfois, "qu'au cœur de l'été", explique Antoine Courteaud, prévisionniste et nivologue de Météo-France à Chamonix.

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