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Beate Klarsfeld : comment la militante anti-nazie a giflé le chancelier Kiesinger

En 1968, Beate Klarsfeld gifle en public le chancelier allemand Kurt Georg Kiesinger, un ancien haut fonctionnaire nazi.

Beate Klarsfeld, le 18 mars 2012
Beate Klarsfeld, le 18 mars 2012
Crédit : JOHANNES EISELE / AFP
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Née quand Hitler est au pouvoir,  Beate Klarsfeld est aujourd'hui l'une des figures emblématiques antinazis. Plus de 50 ans après sa fameuse gifle, elle revient au micro de Flavie Flament dans Jour J sur son combat contre Kurt Georg Kiesinger, ancien haut fonctionnaire nazi et élu chancelier en Allemagne en 1966.

"C’est lui qui dirigeait la propagande hitlérienne à l’étranger. C’était une personne qui était au courant de la situation militaire et de ce qui se passait dans les camps. C’était pour moi incompréhensible que si peu de temps après la guerre, en 1968, cet homme-là, dirige la politique ouest-allemande. (...) C’était pour moi nécessaire de faire quelque chose (…) on me disait : 'On l'a élu démocratiquement donc, fichez-nous la paix", s'indigne Beate Klarsfeld.

Révoltée, elle écrit trois tribunes contre Kiesinger dans le journal Combat, avant d'annoncer publiquement qu’elle giflera ce dernier. "C’était préparé d’avance" précise Beate. Accompagnée et soutenue par son mari, Serge Klarsfeld était lui aussi préparé :  "J’ai analysé la situation et Berlin-Ouest me paraissait le seul endroit au monde où elle pouvait accomplir son défi de gifler le chancelier", explique-t-il sur RTL.

Les journaux qui ne parlaient jamais de son passé, ont commencé à en parler

Beate Klarsfeld

Le 2 novembre 1968, Beate intervient une première fois contre Kiesinger, "le premier geste a été quand j’ai interrompu son discours à Bonn pour crier 'Kiesinger nazi, démissionne'. Le lendemain les journaux qui ne parlaient jamais de son passé, ont commencé à en parler." À la suite à ce premier incident, elle devient l’une des figures du mouvement antinazi. C’est le 7 novembre 1968, lors d'un congrès de la CDU, qu’elle réussit son coup. "Ce n'était pas facile, il y avait des escaliers et des gardiens de chaque côté de la tribune", confie Beate

Malgré les obstacles, elle parvient à se rapprocher du chancelier, "Ça s’est fait directement sur sa joue et son œil, il a dû faire venir un docteur, mettre des lunettes de soleil et arrêter son discours tout de suite". Le même jour, elle est condamnée à un an de prison ferme. 

"Quand elle a été condamnée à Berlin-Ouest, elle leur a dit : 'Je fais appel au gouverneur français de Berlin et on verra si la nationalité française n’est pas plus forte que la nationalité allemande'. Le juge a été obligé d’appeler les Affaires Étrangères et on lui a surement donné le conseil de libérer Beate jusqu’au procès. Et Beate n’a pas fait de prison", résume son mari, Serge Klarsfeld

Jour J, c'est l'émission des grands entretiens d'actualité internationale, culturelle, économique et politique. Chaque jour sur RTL de 20h à 21h et en podcast, Flavie Flament reçoit un acteur de l'actualité et revient avec lui sur une date fondamentale de sa vie.

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