"Ça me permet d'avoir un équilibre de vie" : Grégory est médecin légiste et drag queen

Invité de Faustine Bollaert dans "Un jour, une vie", Grégory exerce des activités aux antipodes l'une de l'autre : il est médecin légiste et Drag Queen. Sur RTL, il raconte son quotidien, ses peurs, ses réussites...

Des drag queen (illustration)

Crédit : Steven Ferdman / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

Grégory, médecin légiste le jour, Drag Queen la nuit

00:24:41

Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Dans l'émission Un jour, une vie Faustine Bollaert a reçu, ce 4 septembre, Grégory. Un invité pas comme les autres. Ce Belge est médecin légiste le jour, et se métamorphose en drag queen la nuit, sous le nom de Clarika. Ce double parcours, aussi fascinant qu'inattendu, révèle une personnalité riche et passionnante. Sur RTL, il est venu partager son quotidien, guidé par une double passion.

Son cheminement vers la médecine légale n'était pas si évident. "Ce n'était pas une vocation à la base, confie-t-il. Je voulais être vétérinaire. Mais il n'y avait qu'une seule université, et je ne voulais pas y aller. C'est pour ça que j'ai commencé mes études de médecine. Et pendant mon cursus, j'ai vu un reportage sur la médecine légale, je me suis dit que c'était complet, varié, il y a des morts, des vivants, un peu de tout. C'est comme ça que je me suis lancé, raconte-t-il.

Aujourd'hui, son quotidien est rythmé par des scènes de crime, des autopsies, mais aussi des examens sur des personnes agressées, mais vivantes. "J'ai des contacts avec les policiers, avec les juges. C'est vraiment quelque chose de très diversifié. Et c'est ça qui me plaît", poursuit Grégory.

Des blouses blanches aux costumes flamboyants

Mais la nuit, Grégory change d'univers. Il quitte ce monde de la médecine et troque sa blouse blanche pour des costumes flamboyants. "Je me maquille et je monte sur scène en tant que drag, en tant que Clarika", explique-t-il avec un sourire. Cette passion pour le drag est née dans un cabaret bruxellois, Chez Maman, où il a fait ses premiers pas lors de la "nuit des débutants". 'C'est une fois par an, n'importe qui peut s'inscrire. On monte sur scène, Maman et ses filles nous maquillent. Et c'est comme ça que j'ai mis un pied dedans. C'était juste pour essayer, j'étais dans mes études de médecine, je n'étais pas encore médecin légiste", se souvient-il.

Loin d'être un fardeau, cette double vie lui permet de trouver un équilibre. "Ce n'est pas un exutoire, mais ça me permet d'avoir un équilibre de vie entre des choses horribles que je peux voir et quelque chose de beaucoup plus léger à côté", affirme Grégory. Il admet avoir craint au début que ses deux mondes ne soient pas compatibles. "Je ne me suis pas dit que j'allais devoir choisir, séparer les choses, de cacher le côté Clarika au monde professionnel. Ça a duré quelques mois et rapidement, je me suis rendu compte que c'était un peu schizophrène comme comportement. Je ne faisais rien de mal. Il n'y avait aucune raison de le cacher" dit-il.

Sa double passion a poussé Grégory a sortir un livre Docteur Queen, le médecin légiste pas comme les autres, co-écrit avec Denis, un ancien procureur devenu juge. A l'intérieur, Grégory délivre un message fort : "Avec mon métier de médecin légiste, je sais que tout peut s'arrêter dans un heure. Donc il faut profiter de chaque minute. Et l'autre message, c'est de montrer qu'on peut avoir un métier dur, et à côté réussir à être qui on est livrement, à partir du moment où les deux sont faits de manière professionnelle". Une philosophie de vie qui résonne avec son parcours atypique, où sérieux et fantaisie cohabitent harmonieusement.

La rédaction vous recommande